Les Grizzlies so… Grizzlies : barbelés en défense, Russell Westbrook qui pète un câble, + 34 et au lit
Le 30 déc. 2016 à 06:19 par Giovanni Marriette
Ils nous avaient déjà fait le coup face aux Warriors il y a deux semaines, et voilà que les Grizzlies ont remis le couvert. Neuf chiens enragés, validant en attaque les efforts défensifs du soir, ceux-là même ayant fait la renommée de la franchise ces dernières saisons. Franchement ? Bon courage à l’équipe qui se coltinera ces cinglés en Playoffs.
83 points laissés aux Pels. Puis 64 à Dallas, 71 aux Wolves, 86 aux Blazers, 89 aux Warriors (!), 85 aux Cavs (privés du Big Three), 82 au Jazz ou encore 86 aux Pistons. Et donc 80 hier soir, face à une équipe du Thunder pourtant drivée par le plus offensif des cannibales cette saison. Troisième meilleure défense de la Ligue, les Oursons ont donc cette nuit parfaitement exécuté leur plan, malgré l’absence de Mike Conley et malgré la gloutonnerie actuelle du meneur du Thunder. Russell Westbrook avait pourtant attaqué le match avec plein d’entrain, mais c’est surtout par leur capacité à le couper de ses coéquipiers que les hommes de David Fizdale auront finalement trouvé la clé. Zéro passe à la mi-temps pour Beastbrook et même zéro passe tout court puisque celui qui tourne en triple-double de moyenne sera finalement éjecté en milieu de troisième quart pour avoir un peu trop vociféré sur les refs. Pas étonnant non plus lorsque l’on passe 23 minutes à se faire baver dessus et mordiller par un chien nommé Tony Allen, qui aura du coup réussi sa mission en éteignant quasi-complètement sa match-up du soir. First Team All Defense maggle.
Un match que les coéquipiers de Marc Gasol n’auront finalement qu’à aller chercher tranquillement après la sortie de RW, puisque l’on rappelle à ce moment là que le leader offensif de l’équipe porte une houppette et se nomme Andre Roberson. Et après avoir bien vomi, focus donc sur la performance une nouvelle fois majuscule de Marc Gasol. Beaucoup de déchet en attaque (9/20) mais une fois de plus cette capacité à porter son équipe au talent et à l’expérience. A l’ancienne grâce à des hooks à la Jabbar, parfois en se reconstruisant un CV de sniper (pas ce soir, 0/3), mais toujours le plus sérieusement du monde, même quand il ponctue ses réussites par des morceaux de air guitar. Le message est en tout cas passé très fort dans les oreilles de Steven Adams : quand on vient de Nouvelle-Zélande, on fait du rugby et pas du basket. Un monstre de constance et de QI Basket, qui retrouvera d’ailleurs DeMarcus Cousins pour la Saint Sylvestre, et ça, ça nous donne presque envie de zapper le réveillon chez Maurice et Josette.
Un leader qui dégoupille, l’autre qui assure, une défense de fer et une attaque qui patine avec son meilleur joueur avant de craquer complètement sur la fin. La différence entre une équipe frisson et une équipe sérieuse, tout simplement.