Randy Foye assassine les Hornets au buzzer : son seul tir réussi du match, bonjour le mec clutch !
Le 27 déc. 2016 à 04:57 par Bastien Fontanieu
Parfois, il suffit juste d’être au bon endroit et au bon moment ! Dans une fin de match irrespirable à Brooklyn ce lundi, c’est Randy Foye qui s’est fait plaisir en tuant Charlotte au buzzer : trop clutch le type.
Ne prendre que deux shoots, en rentrer un seul, et c’est le plus important de la soirée ? Cela vaut mieux qu’un quadruple-double dans la défaite comme diraient certains. Hier soir, les Nets accueillaient Nico Batum et sa bande pour un match engagé et serré, les hommes de Kenny Atkinson refusant d’abdiquer malgré la pression imposée par les visiteurs. Le frenchie était d’ailleurs le premier à retrousser ses manches dans le money-time, avec des actions cruciales dont une à 4 points qui maintenait son équipe dans la rencontre. Ping-pong ultra-tendu dans les quatre dernières minutes, chacun y allait de sa petite arme secrète pour tenter de faire la différence. Du côté des hôtes, Brook Lopez forcément, qui démarrait pas son match de la meilleure des façons mais le terminait en tabassant la raquette de Steve Clifford, et Sean Kilpatrick dont le sang-froid était remarquable. En face, Cody Zeller qui nettoyait tout pour répondre au pivot de Brooklyn, et pensait avoir le panier de la gagne grâce à un putback bien suivi sur un lay-up loupé de Kemba Walker. Le col-bleu des Hornets ne laissait que trois secondes et des poussières à Atkinson afin de dessiner un semblant de système, croisant les doigts pour qu’un miracle se produise.
Et le miracle fût ! Sur une remise en jeu de Bojan Bogdanovic, Randy Foye tente de se démarquer et est à 0/1 au tir en 20 minutes de jeu. Pas forcément le genre de profil qui donne envie de lui confier le sort de la soirée, mais avec un arbitre qui agite ses mains en comptant les secondes et une pénalité qui approche, le cuir est lâché en direction du vétéran. Ce dernier, qui n’en est pas à sa première fin de match serrée, se retourne et est conscient de l’horloge. Pressé par Kemba Walker, Foye se redresse et tente d’aligner ses épaules alors que ses jambes l’emportent vers le côté. La balle est envoyée en l’air, le poignet craqué, silence d’église au Barclays Center, buzzer qui retentit et… tchaf. Explosion du public devant ce tir de toute beauté, Randy se fait évidemment entourer par ses coéquipiers qui se sont battus comme des chiens tout au long de la rencontre.Après 5 défaites de suite et un money-time qui leur tendait enfin les bras, les Nets avaient simplement besoin d’un coup de pouce des dieux de la balle orange, une soirée de bonheur en pleine fin d’année, quitte à ce que le héro ne soit pas du tout celui imaginé. Avec un seul tir rentré sur la rencontre mais le plus gros de sa saison, Foye libère les siens et impose surtout aux Hornets une vilaine défaite. Il fallait boucler la rencontre plus tôt ! Telle est la leçon à retenir, pour les athlètes envoyés en déplacement par Jojo et compagnie.
Grâce à ce succès 120 à 118, Brooklyn respire un bon coup dans les profondeurs de l’Est. Mais surtout, l’armée blanche et noire nous rappelle un dicton si vrai au basket : il faut rester prêt, quoi qu’il arrive, car votre moment peut se produire d’un instant à l’autre.