La NBA pimente la rivalité Cavs – Warriors : il y avait bien faute sur Kevin Durant au buzzer
Le 27 déc. 2016 à 01:14 par Bastien Fontanieu
Quel meilleur moyen, pour une NBA souhaitant élever deux équipes à des hauteurs exceptionnelles, que d’augmenter l’animosité entre elles en revenant sur certaines erreurs 24h plus tard ?
C’est un des jeux préférés de la Ligue, car son efficacité est royale. Afin de revenir au quotidien sur des décisions arbitrales qui auraient pu être erronées, les hautes instances de New York reviennent en permanence sur des séquences de jeu qui pourraient être changées. Une option qui permet à la NBA d’être clean depuis des années au lieu de laisser place à tout scénario du complot, mais qui n’arrange pas forcément son image. Car lorsqu’on perd un match, et qu’en lendemain de défaite on reçoit un texto avec uniquement marqué : vous auriez dû gagner, c’est un peu la lose. On a envie de tout envoyer en l’air, de demander aux arbitres de mieux faire leur boulot, la routine quoi. Cependant, on ne peut forcément pointer du doigt la Ligue pour son envie d’être totalement transparente, surtout lorsqu’elle met du jus entre deux franchises qui se détestent de plus en plus. Il y avait eu les Finales de 2015 avec Kyrie blessé, Love blessé et donc les what if répétés. Il y avait eu les Finales de 2016 avec la suspension de Draymond Green au Game 5, la blessure d’Andrew Bogut et d’Iguodala, et donc les what if décuplés. Cette fois ? C’est le 25 décembre 2016 qui a fait son entrée dans le dossier épique des Cavs et des Warriors, comme la NBA l’a confirmé ce lundi.
En effet, le rapport officiel a été publié et Kevin Durant aurait bien dû recevoir un coup de sifflet sur cette toute dernière action de la rencontre. Avec un peu plus de trois secondes sur l’horloge, un point de retard et Richard Jefferson sur le dos, l’ailier trébuchait et se vautrait avec son équipe sur le parquet de la Quicken Loans Arena, pendant que RJ pointait son doigt en l’air en guise de célébration. Ball game, impossible de revenir sur cette séquence, les arbitres avalent leur sifflet et tout le monde rentre au vestiaire. Dans la journée de lundi ? Les questions se multipliaient sur la planète basket, et forcément sur ces trois dernières secondes. Qu’aurait-il dû se passer, et si KD avait pu se redresser, et s’il avait obtenu deux lancers, et si les Warriors avaient gagné ? Et si, et si, et si, ce qu’on sait cependant aujourd’hui c’est que la NBA a tamponné la victoire des Cavs puis ajouté un peu de nitroglycérine dans le café des Warriors, le moyen idéal pour renforcer l’intensité et les questions autour de chaque affrontement entre ces deux équipes, et proposer un trailer parfait pour les Finales de juin 2017. Car quitte à y aller à fond la caisse, la Ligue en a profité pour suggérer que LeBron aurait dû recevoir une faute technique en secouant le panier après un dunk ravageur en plein money-time. Additionnez tout ça, secouez avec la haine de Draymond Green et vous obtenez une bombe médiatique qui ne fera que du bien à la NBA pour les prochains duels entre Cleveland et Golden State. Certainement pas de quoi excuser une défaite et les erreurs des visiteurs, mais parfait pour booster une rivalité.
Les plus grands duels de l’histoire de la NBA ont été nourris par des énigmes, des controverses et des déclarations qui ont renforcé leur poids dans les mémoires. Entre Cavs et Warriors, on se détestait déjà, et ce n’est certainement pas l’esprit de Noël qui va calmer les joueurs après le dénouement de ce dimanche soir…