Kyrie Irving se paye les Warriors dans un match irrespirable : le plus beau des cadeaux de Noël
Le 26 déc. 2016 à 00:10 par Benoît Carlier
Six mois qu’on attendait ça ! Six longs mois qu’on essayait de digérer ce Game 7 des Finales NBA avec l’impression que ces deux équipes n’en avaient pas fini l’une avec l’autre. Pour Noël, Adam Silver nous a offert le plus beau des cadeaux imaginables. Alors autant vous le dire tout de suite, l’attente valait la peine !
On espère vraiment que vous avez été sages cette année et que le Père Noël vous a autorisé à être devant votre écran pour ce match car on n’en verra pas beaucoup d’autres des comme ça avant le mois d’avril. Il s’est passé bien des choses depuis que Gérard a paradé torse-nu dans toute la ville de Cleveland mais la rencontre de ce soir avait des airs de Game 8 des dernières Finales. Il n’y avait qu’à voir l’œil allumé de Draymond Green dès l’entre-deux – celui qui lui a valu une technique au bout de deux minutes dans le premier quart-temps – pour comprendre que ce match était plus qu’un simple match de régulière au mois de décembre. Les deux équipes n’ont pas beaucoup l’occasion de jouer avec autant d’intensité avant les Playoffs et le poster de “The Block” collé sur la porte du vestiaire des Warriors n’a pas aidé à faire baisser la pression non plus, bien au contraire. Bien préparés, les deux camps se rendent coup pour coup en défense, forçant énormément de pertes de balle pour des franchises de ce rang. Qu’importe, on prend notre pied en sirotant les restes de champagne de la veille dans notre ugly sweater préféré.
Dans le troisième quart-temps, le niveau augmente encore un peu. Les tirs sont plus précis et on réalise la chance que l’on a de voir évoluer les trois derniers MVP (7 trophées au total) et les deux plus grands scoreurs de l’histoire sur un quart-temps, en même temps, sur un même parquet. LeBron James compense l’absence de J.R. Smith et le petit match de Kyrie Irving en se prenant pour Kyle Korver du parking (3/5 de loin dans la période) mais Klay Thompson et surtout Kevin Durant lui répondent et font monter l’écart à 7 points avant l’entame des 12 dernières minutes de ce match. Pour son deuxième match surmédiatisé de la saison après celui face au Thunder, l’ancien coéquipier de Russell Westbrook délivre une prestation ultra propre et ferme encore des bouches par milliers à ce moment précis de la soirée (36 points et 15 rebonds à 11/23). Le matelas des Californiens monte même jusqu’à 13 points dans le dernier quart mais, on commence à s’y habituer, les Cavaliers ont des ressources insoupçonnées quand ils affrontent leurs bourreaux de 2015. Ceux qui avaient misé sur Richard Jefferson auront le droit à une nouvelle part de bûche, le vétéran a demandé une deuxième jeunesse au Père Noël et en profite tout de suite pour enterrer KD et Klay Thompson sur deux posters monumentaux à l’âge de 36 ans. Jamais on aurait cru lire cette phrase en 2016 mais c’est bien la réalité et le chauve va initier un run de 9-0 pour recoller juste avant le money-time. Le reste est plus rationnel mais tout aussi impressionnant. Discret la majeure partie du match, Kyrie Irving est réveillé par l’odeur du sang et va s’emparer du stylo pour signer en bas de la feuille de match avec 14 points dans le dernier quart. Il plante d’abord un gros triple pour garder les Cavs en vie, puis c’est lui qui va asséner le coup de grâce à trois secondes du terme en s’offrant le scalp du pauvre Klay Thompson. 109-108, Golden State n’aura même pas de réelle dernière chance puisque Kevin Durant s’écroulera au sol “tout seul” pour valider le choke. C’est officiel, il fait partie des Warriors !
Que rêver de mieux pour le réveillon ? Un match de cette qualité à 20 heures 30, le Père Noël existe vraiment et il signe en trois lettres : NBA. En plus, ce genre de finish nous promet une revanche de folie à l’Oracle le 16 janvier et une série complètement dingue en juin prochain. Et en sept matchs, s’il vous plaît, cher papa Noël.