Quand c’est pas l’un, c’est l’autre : Kyrie Irving bombarde les Bucks avec 31 points à sa sauce
Le 22 déc. 2016 à 05:55 par Bastien Fontanieu
L’avantage, quand tu possèdes plusieurs All-Stars dans ton équipe, c’est que tu peux alterner au niveau des grosses performances. LeBron hier ? Kyrie aujourd’hui. Milwaukee a encore pris tarif…
Difficile apprentissage, pour ces Bucks qui doivent forcément se frotter aux plus grands pour mieux apprendre, et pas qu’une fois puisque Cleveland partage la Division Centrale avec Jason Kidd et ses enfants. Après un premier affrontement ce mardi qui avait été serré puisque le match allait notamment en prolongation et qu’il forçait LeBron à devoir activer le mode juin, les Daims prenaient l’avion avec la gueule baissée car eux mêmes savaient l’occasion qu’ils venaient de laisser filer. Se rendre dans la Quicken Loans Arena, avec des ajustements potentiels offerts à Tyronn Lue ? Mauvais délire. Mais malgré cette incertitude et surtout ce sentiment d’avoir gâché une sacré opportunité, Giannis et ses potes débarquaient confiants dans l’Ohio. Une confiance qui fût rapidement balayée par la détermination des champions en titre et de leur duo magique, James et Irving continuant la balade entamée la veille. Mais si l’ailier avait été applaudi en premier pour son sang-froid dans le money-time, la standing ovation était cette fois-ci réservée à son acolyte de meneur, qui rendait les défenseurs de Milwaukee… alcooliques. Envie de se venger, après le poster notamment infligé par Malcolm Brogdon ? Peut-être, mais quoi qu’il en soit, Kyrie avait décidé de répondre à sa manière, et donc en faisant chauffer les chevilles de tout le Wisconsin.
Pendant que LeBron se mettait à artiller à distance, une fâcheuse habitude face à ces Bucks qui ont l’air de vouloir le transformer en Drazen Petrovic chaque fois qu’il voit un Daim, la pépite formée à Duke activait son mode perso, le fameux Uncle Drew qui a fasciné tant de monde à ses débuts. Bien trop en rythme et aidé par ses coéquipiers à l’aide d’écrans robustes, Irving se permettait le plus beau des spectacles en enchaînant les moves dont lui seul a le secret. Double-team ? Et je passe entre vous deux. Défenseur en rotation ? Eurostep. Et un contreur pour tenter un dernier obstacle ? Finger-roll à une main. Du tout début jusqu’à la fin de la rencontre, Kyrie était tellement en confiance qu’il semblait lire le jeu au ralenti, abusant des couvertures adverses pour que son équipe déroule. C’est justement cet aspect, de gestion et de contrôle, qui semble progresser chez le numéro 2 des Cavs, lui qui vient de valider son troisième double-double de la saison et son deuxième en une semaine. Habituellement réduit à son ‘simple’ rôle de scoreur fabuleux aux côtés de Love et LBJ, le sniper sait qu’il a encore du chemin à accomplir dans sa capacité à garder les rennes de son équipe, et la rencontre d’hier soir montrait un bel exemple de maturité. Dans le cas où tous les défenseurs convergeaient sur lui, Irving réalisait l’avantage qu’il créait pour les siens et ressortait immédiatement la balle, alors qu’il pouvait tout à fait tenter un de ses floaters magiques. Résultat, sans Kevin Love ni J.R. Smith, ce dernier étant indisponible pour pas mal de temps, les Cavs ont déroulé et peuvent grandement remercier leur meneur.
Avec 31 points, 6 rebonds et 13 passes à 11/17 au tir, Kyrie Irving a joint nos deux plaisirs préférés : le voir humilier ses défenseurs, et l’observer progresser dans la gestion d’une équipe en tant que meneur. Que-du-bo-nheur.