Russell Westbrook a fait ses courses : 42 points, 10 rebonds, 7 passes et les 2 chevilles de Jrue Holiday !

Le 22 déc. 2016 à 06:15 par Bastien Fontanieu

La quarantaine, pour certains ça fait peur mais pour d’autres ça les attire. Après avoir planté 46 points mais perdu face aux Hawks, le phénomène d’OKC en a planté 42 pour venir à bout des Pelicans.

C’est une défaite qui l’avait frustré. Au finish, à la maison, contre Atlanta, Russell espérait recevoir les grâces des arbitres mais le meneur avait dû avaler un gros no-call qui permettait aux visiteurs du soir de repartir avec la victoire. Difficile, pour un mec terminant en 46-11-7, d’avaler la pilule et ne pas y penser le lendemain. Sauf que comme Westbrook l’a dit et l’a surtout souvent montré depuis son arrivée en NBA, une action est suivie par une autre totalement différente, et un match rentre dans ce même schéma. Du coup, pas besoin de se prendre le crâne pendant des heures, tournons la page et écartons la menace du soir, en l’occurrence les Pelicans d’Anthony Davis. Face aux soldats de Louisiane, Russell ne faisait que son job en agressant les défenseurs d’Alvin Gentry, et en variant bien avec de la distribution. S’il aurait pu terminer une nouvelle fois en triple-double, le bonhomme n’a pas cherché tant que ça à forcer son oeuvre, et a préféré rester droit dans ses bottes : la victoire, c’est le plus important. Un petit jeu auquel Westbrook est assez bon, lui qui a donc propulsé les siens vers une victoire tout en contrôle en déplacement. D’ailleurs, en parlant de déplacement, il faudra surveiller celui de Jrue Holiday vers l’hôpital le plus proche, car le meneur s’est mangé un in and out de Russell assez sérieux en contre-attaque, terminant dans le parquet pendant que le numéro 0 terminait au panier.

Mais si la ligne fabuleuse de Westbrook et ses actions uniques attiraient forcément l’oeil au premier abord, la grande satisfaction de cette victoire pour le camp d’OKC se situait dans la production rassurante du banc. Parfois trop aléatoires et devant surtout retrousser leurs manches en voyant Victor Oladipo rejoindre Cameron Payne dans l’équipe des costards, les hommes de Billy Donovan devaient faire le boulot sans broncher. Une opportunité rêvée pour un Alex Abrines en feu, qui faisait de la seconde mi-temps son petit show personnel puisqu’il claquait ficelle sur ficelle à distance. Avec 18 points dont 15 marqués derrière l’arc, l’Espagnol faisait bien l’effort de se déplacer pour obtenir les meilleurs spots possibles, et ses coéquipiers le nourrissaient. Parfait pour permettre également à Enes Kanter de faire son chantier au poste (14-14), sans oublier les précieuses minutes de Joffrey Lauvergne des deux côtés du terrain ainsi que l’intensité apportée par Semaj Christon. Addition finale ? On en revient au point initial : Westbrook a peut-être fait la première page de ce match, mais il fût remporté en grande partie grâce au banc du Thunder, qui a régalé comme rarement lorsque l’équipe en avait besoin. Ce n’est pas tous les jours que Donovan peut voir ses remplaçants claquer plus de 50 points.

Jrue Holiday avait fait l’effort, Anthony Davis aussi, sans parler de Terrence Jones qui donnait tout pour aider les siens à s’imposer à domicile. Mais lorsque le Thunder possède un gros Russell et un banc productif, autant plier les gaules.

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