Buddy Hield raconte son entraînement avec Kobe Bryant : 2 heures de sueur et de kiff avec son idole
Le 15 déc. 2016 à 16:44 par Benoît Carlier
Avant de plonger dans le grand bain, Buddy Hield a eu le droit à une petite mise en bouche durant l’été. Un entraînement avec son idole, Kobe Bryant, que le rookie ne risque pas d’oublier de sitôt.
Avec son numéro 24 sur le dos, Buddy Hield vit un rêve éveillé. Depuis quelques semaines maintenant, il affronte la crème de la crème tous les soirs sur les parquets de la Grande Ligue. Mais son plus grand rêve, il l’a peut-être déjà vécu cet été comme il l’a lui-même raconté sur la plateforme de The Players’ Tribune. Grand fan de Kobe Bryant pendant sa jeunesse, le Bahaméen a grandi devant les matchs des Lakers de Shaquille O’Neal et du “Black Mamba” à la grande époque. On imagine ce qu’il a dû ressentir lorsque son portable a vibré le soir de la Draft pour lui afficher ce message de la part de son idole.
Peu importe où tu vas, ce qui compte c’est ce que tu vas faire une fois que tu y seras. Vas-y et travaille.
Non, le néo-retraité n’avait pas d’information en exclusivité concernant le pick des Lakers. Buddy Hield atterrira finalement en Louisiane, à la Nouvelle-Orléans, au sixième choix du premier tour. Mais la belle histoire ne s’arrête pas là pour le nouveau coéquipier d’Anthony Davis. Un mois plus tard, il reçoit un autre message de la part d’un proche de Kobe Bryant. “Vino” le convie à un entraînement privé le lendemain, à 6 heures du matin. Après une nuit agitée, le voilà en tête-à-tête avec le MVP 2008 sur un parquet. L’entraînement est dur et le futur Hall of Famer va vider toute l’énergie de son sparring partner de 22 ans en à peine deux heures. L’ancienne star de l’université de l’Oklahoma a des crampes rien qu’en racontant la séance.
L’exercice de tirs m’a encore plus impressionné. C’était différent. Après l’échauffement, nous n’avons pas fait un entraînement de tir normal avec 10 shoots depuis un spot et 10 shoots depuis un autre endroit. Kobe me forçait à copier ses gestes à l’identique et à les répéter jusqu’à ce que je sois fatigué. Ce n’était pas seulement un dribble suivi d’un tir, c’étaient des séquences complètes avec des mouvements qu’on utilise à peine en match.
Un mouvement commençait au poste haut. Kobe fait une pump-fake sur la ligne des lancers-francs et se retourne en pivotant vers l’intérieur pour terminer par un floater. Il m’a fait refaire ce même geste peut-être une centaine de fois d’affilée pendant qu’il regardait.
[…]
À 8 heures, Kobe a dit qu’il avait un rendez-vous pour le petit-déjeuner. Mes bras étaient comme des noodles. J’étais trempé de sueur, nous l’étions tous les deux. Ça faisait du bien. Deux heures à la salle. Un beau jour de boulot.
120 minutes privilégiées au cours desquelles le rookie a accumulé assez de motivation pour les quinze prochaines années au minimum. À ce moment là, peut-être que les jeunes porteront le numéro 24 pour se prendre pour Buddy Hield. Mais avant cela, le rookie des Pelicans a encore du boulot.
Annoncé comme le meilleur shooteur de cette cuvée, Buddy Hield met un peu plus de temps que prévu à s’adapter à son nouvel environnement. Avec 7,6 points de moyenne à 37% au tir et 29,2% du parking, il a encore besoin de répéter quelques milliers de fois les moves enseignés par Kobe Bryant pendant l’été. Mais avec un tel soutien, le travail ne peut que finir par payer.
Source : The Players’ Tribune