John Wall en a marre de se battre tout seul : “Ce qu’on doit faire, c’est se réveiller et jouer dur”

Le 08 déc. 2016 à 08:55 par Bastien Fontanieu

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Après une défaite frustrante contre Orlando et durant laquelle le meneur avait planté son record en carrière avec 52 points, la goutte d’eau officielle a fait déborder le vase et Wall s’est exprimé publiquement.

Marre, marre, marre. Le pauvre John n’en peut plus de voir ses meilleures années défiler sous ses yeux sans qu’il puisse véritablement en profiter, lui qui était aux portes du succès en Playoffs il y a encore deux ans mais est aujourd’hui verrouillé dans les profondeurs de la Conférence Est. Pourtant, quand on voit son cinq majeur et les gars avec qui faire tourner la balle, ce n’est pas le talent qui manque. Un petit Beal, un petit Porter, un petit Gortat et sans parler des Kelly Oubre ou autres Tomas Satorasnky, la capitale possède du monde à faire jouer. Cependant, pour les débuts de Scott Brooks à D.C, la mayonnaise ne prend toujours pas et les Wizards sont tout simplement incapables d’enchaîner trois matchs positifs de suite. Quand ce n’est pas l’attaque qui pète un plomb, c’est la défense. Quand ce n’est pas la défense, c’est le banc. Et quand ce n’est pas le banc, ce sont justement les starters. Tous les scénarios de défaites possibles ont déjà été visités par les soldats de Washington, ce qui fait évidemment exploser un John Wall pourtant énorme à titre individuel. Ses statistiques sont fat (près de 24 points et 9 passes de moyenne), son attitude reste douteuse et ses capacités à prendre tous ses adversaires sérieusement aussi, mais John est le dernier gars à pointer du doigt lorsqu’il s’agit de mouiller le maillot, un sujet qui le fatigue plus que tout aujourd’hui. Sans donner de nom ni balancer un pote, Jean Mur s’est exprimé auprès de CSNMidAtlantic et a dit les choses clairement.

“Ce qu’on doit faire, c’est se réveiller et jouer dur. Avant d’atteindre la NBA ou même d’avoir une bourse d’étude, on jouait dur chaque jour afin d’atteindre nos objectifs. Et on en vient à parler de devoir jouer dur, alors que c’est quelque chose qu’on devrait faire naturellement une fois réveillés. Tout le monde a un boulot et doit y aller pour bosser dur. Notre boulot, c’est de venir ici, jouer dur et être compétitifs. C’est la chose la plus simple à faire, sans même parler d’argent ou de contrat, juste venir et jouer au basket… Si j’avais la réponse à nos problèmes, on ne serait pas dans cette situation.”

Là où Wall n’a pas vraiment tort, c’est que comme un certain Marcin Gortat l’a mentionné avec finesse, le banc de Scott Brooks est souvent capable de plomber la production des starters, un déséquilibre qui pénalise énormément la franchise durant chaque rencontre. Mais est-ce uniquement la faute d’un groupe isolé ? Non. John, par exemple, vient de se prendre une mixtape par Elfrid Payton, ce qui est évidemment caché par ses 52 points et ses actions spectaculaires. De même pour Marcin, toujours capable d’apporter son double-double quotidien, mais dont les limites défensives ont été plus que dévoilées désormais. Entre ces deux leaders parfois eux aussi borderline et qui pointent les autres, un coach qui ne sait pas quoi faire de son effectif et des joueurs de devoir qui sont blessés (coucou Ian), les 7 victoires pour 13 défaites des Wizards font exploser Wall et difficile de savoir si ce bilan va immédiatement évoluer vers le positif. Ce qui est surtout inquiétant, par-dessus tout, c’est que le discours tenu aujourd’hui par le meneur est typiquement ce qu’il n’y a pas à allonger publiquement si la relation entre le meneur et son coach est solide. Après tout, si tout le monde écoutait Brooks, les gars se donneraient probablement plus sur le terrain. Mais est-ce vraiment le cas, après seulement 6 semaines de compétition…?

La bonne nouvelle, c’est qu’on n’a joué qu’une vingtaine de matchs et John est sous contrat pour encore trois ans. La mauvaise, c’est que si sa relation avec son nouveau coach démarre ainsi, on se demande lequel va trinquer en premier : John Wall, Scott Brooks, ou Ernie Grunfeld, le GM de la franchise ?

Source : CSNMidAtlantic


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