Marc Gasol, en mode leadership maximal : le pivot est énorme depuis la blessure de Mike Conley

Le 07 déc. 2016 à 07:12 par Bastien Fontanieu

Marc Gasol
Source image : NBA League Pass

Face à la pression et l’adversité, il y a ceux qui s’écroulent en décidant d’aller voir ailleurs et ceux qui retroussent leurs manches afin de donner l’exemple : qui de meilleur que Marc Gasol dans le rôle du leader que tout le monde doit suivre ? Le géant barbu est exceptionnel depuis deux semaines, et même tout ce début de saison.

C’est un des joueurs dont on parlait peut-être le moins dans les coulisses du circuit cet été, pourtant qui pouvions-nous attendre de plus que lui dans le Tennessee ? Il y a encore quelques mois, avant la terrible régulière des Grizzlies qui avait été plombée par des blessures enchaînées à un rythme record, on parlait de Marco comme étant le meilleur pivot au monde. Pas le plus dominant ni le plus généreux statistiquement, ces deux titres revenant bien évidemment à la bête vivant du côté de Sacramento, mais bien le meilleur. Dans chaque secteur du jeu, dans l’impact sur les résultats de sa franchise, dans sa capacité à trouver les failles chez l’adversaire et celle rendant ses coéquipiers meilleurs, Gasol représentait la crème de la crème avant que la new generation débarque avec ses Karl-Anthony Towns, ses Hassan Whiteside, ses DeAndre Jordan et compagnie. Cependant, sur ce début de saison ? Peu d’intérieurs peuvent discuter avec Marc au niveau de la domination individuelle pure, cachée derrière des chiffres peu ronflants mais tellement significatifs. D’abord extrêmement clutch afin de délivrer les siens de plusieurs situations tendues, le géant a continué à s’échauffer afin d’habituer un pied douloureux au grind de la régulière et surtout remettre les Grizzlies dans les clients solides de la Conférence Ouest. Deux missions parfaitement gérées, puisqu’avec 15 victoires pour 8 défaites Memphis est idéalement placé dans son Top 8 et Wendigo est en feu. Mais ce qu’il y a probablement de plus impressionnant, parmi toutes ces soirées servant de mixtapes, c’est la hausse de production du barbu depuis la blessure de Mike Conley.

En effet, alors que le meneur multimillionnaire réalisait lui aussi un excellent début de saison, une vilaine blessure au dos venait mettre un terme à son envol et forçait les fans de Memphis à devoir revivre le calvaire de la saison passée. Encore des pépins physiques, encore des pépins physiques, encore des pépins physiques. Zach Randolph absent pour des raisons personnelles, Vince Carter touché à la hanche, Mike Conley au dos, Chandler Parsons au genou, Brandan Wright à la cheville et James Ennis au mollet, même pas deux mois qu’on jouait la régulière que l’infirmerie du Tennessee faisait sold-out. Face à un tel bordel imposé dans l’effectif de David Fizdale, les Grizzlies auraient pu chuter et enchaîner les défaites… mais non. Tel un phare allumé, planté dans sa raquette et le torse bombé, Marc Gasol a rassemblé ses troupes et montré une nouvelle fois le leader qu’il est. Une hausse de sa production individuelle qui a mené Memphis à 4 victoires de suite sur ce début de mois de décembre, rappelé le niveau technique et mental du bonhomme, et permis aux fans de dormir peinards avant l’arrivée de Noël : 23,2 points, 7,2 rebonds, 5,6 passes, 1,4 interceptions, 2 contres, 50% au tir, 44% du parking, quatre succès en cinq matchs, un triple-double sur les Pelicans et des tirs cruciaux tous les soirs, que demander de plus ? Alors qu’il devait à peine jouer ce mardi, Gasol s’est gavé d’un petit 26-12 sur la raquette des Sixers et maintenu la hiérarchie sans trembler du poignet. Pourtant, son effectif est actuellement décimé et il pourrait jeter son regard ailleurs. Mais non, car face à la pression et l’adversité…

Il n’a peut-être pas le sex-appeal des plus jeunes pivots du circuit dans son jeu, il n’a peut-être pas les chiffres des monstres actuels menant la ligue, mais Marc Gasol domine dans un aspect qui vaut cher en NBA : le leadership. Quatre victoires, face à quatre petites équipes certes, il fallait aller les chercher. Il peut pleuvoir, neiger, venter, tant que le phare du Tennessee sera en place, tout ira bien pour les Grizzlies.


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