Kyle O’Quinn fait encore une fois le taf : victoire des Knicks face aux Kings grâce O’King !
Le 05 déc. 2016 à 05:13 par Bastien Fontanieu
Auteur d’un nouveau gros match sous son maillot préféré, l’intérieur-sosie de Gregory Porter commence à se faire une sacré place dans le coeur des fans : O’Quinn de nom, mais O’King de production.
Son dernier match avait été une sorte d’exploit venu de nulle part, une faille dans la matrice qu’on n’arrivait pas trop à expliquer. Avec 20 points, 13 rebonds, 2 passes et 2 contres à 9/11 au tir face aux Wolves, Kyle offrait la plus belle feuille de sa carrière en 31 minutes et ce sur une peinture contenant notamment des copains comme Karl-Anthony Towns, Cole Aldrich ou Gorgui Dieng. Cette ligne, c’est un peu comme si Roy Hibbert nous claquait un five by five ou bien DeAndre Jordan terminant son match à 3/3 du parking, cela n’arrive qu’une fois et on se gratte la tête en revoyant la performance. Cependant, malgré l’aspect exceptionnel de cette belle production d’un soir, O’Quinn ne pouvait être moqué car son importance commençait à se faire sentir dans l’effectif de Jeff Hornacek, le coach ayant notamment vu ce que son groupe donnait lors de l’absence de Joakim Noah. C’était il y a une dizaine de jours, Jooks était malade et pendant son absence le barbu tenait plus que la baraque avec solidité. Le pivot français refaisait son apparition dans le cinq majeur face aux Kings, pour une mission bien précise, mais c’est bien son back-up number one qui donnait un coup de jus dans l’ensemble du Madison Square Garden, grâce à une nouvelle entrée fracassante quelques minutes après le début de la rencontre, soulignée par son intensité naturelle et un culot que les habitants de la Grosse Pomme adorent.
Il faut dire que le côté underdog qui se retrousse les manches et cartonne sur la plus grande scène, New York adore ça. On l’avait déjà vu dans des proportions inimaginables avec Jeremy Lin, plus discrètement mais tout aussi efficacement O’Quinn est en train de grimper dans la hiérarchie affective des Knicks, grâce à cette faim qui le rend précieux sur son banc. Il suffisait de le voir batailler DeMarcus Cousins au poste, contrer le All-Star puis entamer un coast-to-coast d’enfer, pour que les flemmards du premier rang se lèvent et lâchent un sourire aussi large que celui de l’intéressé. Sur le papier pourtant, Boogie a de quoi enfoncer O’Quinn toute l’année, mais comme ce dernier le disait en sortie de match, c’est ce feu intérieur et cette envie de défier les pronostics qui le motive chaque jour, et qui était une nouvelle fois visible sur le parquet. En seulement 14 minutes de jeu, le garçon qui avait grandit dans le tieks du Queens régalait les siens avec 4 points, 9 rebonds et 4 contres, des statistiques précieuses pour Hornacek car c’est bien ce genre de col-bleu qu’il faut aux Knicks pour y arriver. Au scoring et à la passe, New York possède tout ce qu’il faut et même presque trop quand on voit le talent présent sur le terrain chaque soir. Mais du asshole qui tabasse tous les jours sans broncher et se contentera parfaitement d’un match gagné en ne prenant que 2 tirs ? C’est vital dans ce genre de groupe.
On aurait pu parler de la maladresse de Porzingis, du feu mis également par Brandon Jennings, la nouvelle grosse perf de Derrick Rose ou le money-time de Melo, mais les applaudissements du jour reviennent à un bosseur qui a définitivement fait sa place chez les Knicks : plus Kyle joue, mieux on se porte, nous comme la franchise de New York.