Les Hawks sont paumés : défense absente, banc irrégulier, c’est la crise à Atlanta
Le 03 déc. 2016 à 09:23 par Bastien Fontanieu
Encore une défaite pour les hommes de Mike Budenholzer hier soir, et pas une petite : Détroit s’est baladé dans la Philips Arena (121-85), de quoi sonner l’alarme dans le vestiaire des Hawks.
Et de huit. Et de huit ? Et de huit. Un huitième revers en neuf matchs pour Atlanta, voilà qui calme tout de suite l’excitation du début de saison, lorsque Dwight Howard et ses potes s’offraient des calibres comme Cleveland ou Houston, Chicago ou Milwaukee. Après quelques jours de compétition, le peuple de la planète basket se réjouissait de toute évidence devant cette équipe jeune et regroupée autour de son pivot, lui qui prenait son pied à nouveau et présentait un profil plus mature, plus sérieux. Mouvement de balle, défense, jeunes profils résurgents, c’est limite si la Philips allait devenir tendance. Well, celle-ci aura duré environ trois semaines et maintenant vient le plus gros des challenges pour Dwight. Car même si le problème actuel est plus profond et pluriel à Atlanta, l’intérieur n’a pas été signé une fortune afin de seulement gérer la défense et les rebonds offensifs de son équipe. Devant l’adversité, et surtout dans un vestiaire qui a perdu un leader vocal de longue-date en Al Horford, c’est lui vers qui la franchise va se retourner afin de trouver une solution. Et bien que les rennes des Hawks restent entre les mains fermes de Mike Budenholzer, c’est en duo avec Howard que le chariot devra être réinstallé sur la bonne route.
Un peu de défense, ce serait pas mal non ? Après avoir montré un nouveau profil suffoquant en début de campagne, Kent Bazemore et ses potes ont totalement lâché leur propre moitié de terrain, encaissant près de 107 points sur leurs 8 dernières défaites. Alors certes, on en voit au fond qui nous gueulent que pour remporter un match de basket, il faut savoir rentrer ses tirs, ce qu’Atlanta n’arrive pas à faire en ce moment. Et certes, ceux du premier rang nous confirment avec pertinence que le début de saison super hot de Sefolosha, Muscala et Hardaway devait forcément laisser place à la réalité et donc des moyennes plus humaines par la suite. Oui, tout cela est bien vrai, comme on peut également mentionner la récente blessure de Paul Millsap qui a grandement bloqué la machine de Budenholzer. Sauf que les Hawks connaissent depuis le début leurs limites offensives, leur dépendance sur des jeunes en formation, et surtout leur besoin d’établir une identité défensive quotidienne en se ramenant sur le parquet. Sur leurs 10 victoires, 8 ont été validées avec un adversaire maintenu sous la barre des 100 points, que faut-il comme dessin supplémentaire pour motiver les troupes ? Il n’y a pas besoin d’être un Curry ou un Harden pour impérativement trouver ses points et ses victoires, Utah et Memphis continuent à gratter des matchs sans montrer la plus belle des attaques. Mais au moins, leur profil est connu en se ramenant au terrain, va falloir en chier et il va surtout falloir en chier pendant 48 minutes. Un effort qui n’est plus là, et amène des résultats évidemment négatifs.
On pourrait décrypter les X’s and O’s du jeu d’Atlanta et établir un ordre de priorité dans les compartiments à améliorer, mais avant toute chose les Hawks doivent retrouver leur défense. Car même avec un banc en sous-régime, un joueur blessé ou des snipers maladroits, une équipe peut toujours l’emporter en se cassant le cul dans sa propre moitié de terrain. Et le premier à devoir donner le ton ? C’est Dwight, qu’il le veuille ou non.