Les Rockets remportent un match de fous à Golden State : 132-127, une victoire de bonhomme
Le 02 déc. 2016 à 08:48 par Bastien Fontanieu
On attendait un duel explosif entre Houston et les Warriors ce jeudi, on n’a pas été déçus en allant deux fois en prolongation, puis en voyant les Rockets s’offrir leur plus belle victoire de la saison à l’Oracle : un match de fous, au pluriel car les acteurs ont été sensationnels.
Tenir, tenir, tenir. Il fallait tenir, déjà jouer pour commencer puis tenir dans ce stade où tant d’équipes se sont écroulées. Les Spurs ? Seule armée qui avait réussi à repartir de là avec deux jambes et deux bras, mais depuis l’arène des Dubs était synonyme de torture pour n’importe quel groupe qui osait s’y aventurer. Il était donc question de résistance, après une majeure partie de rencontre dominée par les visiteurs et notamment un barbu complet (29-15-13), le gaucher était d’abord propre dans ses sélections avant de bien évidemment faire face à une hausse de la pression adverse. Car elle était bien là, la mission du barbu et de ses potes ce jeudi. Lorsqu’on joue chez les Warriors, il faut s’attendre à un inévitable run, un public qui pousse, une faute sifflée contre vous, des réactions incompréhensibles et des coups de pieds dans la gueule. Draymond en premier, qui accompagnait Durant dans son entreprise de démolition faciale, et voulait voler ce match en montrant son habituelle excellence défensive. L’aboyeur local sentait qu’il pouvait faire sa spéciale avec KD, Klay et Curry, en poussant le visiteur du soir jusque dans ses derniers retranchements afin de le voir craquer au finish. Une tactique qui avait déjà marché par le passé et n’allait pas faire plouf contre une équipe aussi indisciplinée que celle des Rockets… right ?
Et bien non.
Non, au jeu de l’équipe la plus disciplinée, c’est bien celle de Houston – ne pas rire – qui a montré le plus de sérieux, ou disons plutôt le moins de zarbi lorsque le chrono se rapprochait du triple zéro. Dans le temps réglementaire, c’est Ryan Anderson qui plantait ses flèches afin de maintenir les siens dans la rencontre, le sniper réalisant son meilleur match de la saison sous ses nouvelles couleurs (29 points). En prolongation, c’est Montrezl Harrell qui apportait toute son énergie, aux côtés d’Eric Gordon et de Trevor Ariza ou encore Patrick Beverley afin de réussir l’exploit. Un minimum d’assurance qui se voyait notamment du côté du terrain le moins attendu, celui défensif, dans lequel les Rockets réussissaient à enfoncer les Warriors dans leur pire profil imaginable. Isolations forcées par un Durant fantomatique en seconde prolongation, tirs de héros pris par un Klay Thompson aussi adroit que ton pote devant la pissotière en sortie de soirée, même Curry prenait des fautes stupides qui le forçaient à devoir regarder la fin du match sur le côté, son total ayant atteint l’unité six et donc poussé Steve Kerr à devoir improviser. Jeu auquel l’entraîneur est assez bon habituellement, mais qu’il n’a pas dominé pour une fois car tombant sur une équipe un peu plus inspirée pour le coup. Si Houston n’a pas réalisé de fin de match transcendante pour l’emporter à GS, la bande à Harden a fait ce qu’il fallait faire, pour une fois, devant le breakdown complet des hôtes. Et pendant que les Rockets résistaient, les Warriors – eux – s’effondraient.
Au buzzer, ce sont donc les visiteurs qui ont affiché leur plus beau sourire, en mettant fin à la série d’invincibilité des Dubs et en réalisant surtout une belle partie de groupe. Car si la première page et le titre auraient pu mettre James Harden en avant, il s’agissait surtout d’une victoire d’ensemble, grâce aux petits apports de chacun et une belle résistante : du boulot de bonhomme, tout simplement.