Russell Westbrook et ses triple-doubles : déjà 7 tamponnés, peut-il chercher le podium all-time ?
Le 27 nov. 2016 à 12:59 par Bastien Fontanieu
On connaissait déjà le scénario, avant que la saison ne commence. Orphelin de son ailier sniper à OKC, Russell Westbrook démarrait une nouvelle aventure et c’est toute une fanbase qui s’interrogeait sur la future domination numérique du meneur.
Et après un mois de compétition, on peut dire qu’on n’a pas été déçus. Très loin de là, même. Car entre ses paniers bien clutch pour sauver le Thunder, ses actions invraisemblables afin de garder une place au chaud dans le Top 10, ou bien des pointes au-delà des quarante et des cinquante points histoire de rappeler qui est le scoreur le plus fatigant du circuit chez les petits (coucou Steph), Russell a embrasé le début de saison 2016-17 et ses plus grands apôtres en ont profité au quotidien. L’objectif de Westbrook reste le même en apparence, il faut conserver sa franchise dans le Top 8 et montrer que le départ de KD ne se traduit pas forcément en une sortie définitive de la liste des prétendants. Mais on dit bien en apparence, car dans l’obscurité et l’intimité la plus totale, RW est bien déterminé à aller gratter les records statistiques des plus grands joueurs de l’histoire. L’an dernier, ses 18 triple-doubles avaient fait la une et lui permettaient d’intégrer le Top 10 des saisons les plus prolifiques de l’histoire dans ce département si polyvalent. Cette saison ? Le Brodie en a déjà validé 7, sur 18 matchs, ce qui lui permet de voir encore plus loin dans les bouquins de records. Car lorsqu’on se penche sur ceux qui ont déjà dépassé la vingtaine de TD en une campagne, le silence règne : Oscar et Wilt, deux joueurs seulement, deux monstres sacrés dans l’histoire et qui partagent la même anomalie collective en n’ayant remporté ‘que’ 3 titres en combiné. Pour ce qui est des chances d’enfiler une bague sous le maillot du Thunder, on repassera lorsqu’il faudra analyser en profondeur la situation de son équipe. Mais pour le moment ? C’est sur ce fameux podium des saisons les plus folles de l’histoire qu’on se concentrera.
Actuellement, la saison passée de Westbrook est solidement installée à la 8ème place all-time, avec les 18 triple-doubles de Magic en 83, et derrière les 20 du Big O en 63. Mais lorsqu’on entre dans le Fab Five… ça commence à piquer vénère, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessus. Un des aspects les plus intéressants à suivre, pour les 20 semaines restantes de la régulière, sera la condition physique du meneur d’OKC, lui qui est tout sauf calme sur un terrain. Prêt à donner son corps pour une victoire, en irrespect total avec ses articulations sur chaque drive, Russell est un vainqueur de la loterie génétique pour qui on croise les doigts, car produire à un tel rythme sur 82 rencontres semble inimaginable dans la NBA actuelle. Lorsque Wilt et Oscar ont rempli le podium, ils ont joué quasiment toutes les rencontres de leur régulière, sauf l’opus 60-61 durant lequel Robertson avait tapé 26 triple-doubles… en 71 rencontres. Dépasser la barre des 20 serait déjà un exploit individuel remarquable pour Westbrook, mais pour squatter le podium il faudra inscrire un invraisemblable 27 minimum sur le tableau final. En est-il capable ? Bien évidemment. Le Thunder doit-il le suivre ? Tout autant. Car s’il y a bien une statistique qui joue en faveur du marsupial cette saison, c’est celle-ci : sur ses 7 triple-doubles réalisés, 5 ont mené OKC vers la victoire.
Seul aux commandes de son navire et aujourd’hui au sommet de son art, Russell Westbrook est bien parti pour réaliser la saison qu’on attendait avec impatience cet été. Et si certaines mauvaises langues mentionneront évidemment ses tirs tentés et l’irrégularité du Thunder dans ses performances, on préférera suivre le mouvement dans son moment présent. Le Brodie est historique, profitons-en en le regardant.