Andre Drummond rattrapé par ses démons : 0/2 aux lancers pour l’égalisation, merci Bricorama…

Le 22 nov. 2016 à 08:19 par Bastien Fontanieu

Source image : Newarena

Cela devait forcément se produire, au moins une fois. Dans un match serré et que les Pistons devaient remporter pour se rassurer, le pivot s’est notamment retrouvé sur la ligne pour égaliser… on vous laisse deviner la suite.

Le Shaq le disait en s’amusant, tout au long de sa carrière. Peut-être qu’il est insupportable aux lancers, mais il les mets quand ça compte vraiment. Genre dans le money-time, quand la pression monte. Et même si le Hall of Famer aimait bien plus parler que suivre ses paroles avec des actes, sa phrase devenait un template pour tous les pivots suivants, maçons du coeur capables d’envoyer de la brique bien fraîche au quotidien. Drummond en premier, qui était déjà la cible de nombreux hacks ces derniers mois mais se retrouvait hier soir dans une position des plus inconfortables. Avec des Pistons battus par les Celtics ce weekend et qui recevaient James Harden ce lundi, la troupe dirigée par Stan Van Gundy s’offrait toutes les chances de l’emporter grâce à un très bon boulot défensif effectué par KCP sur le barbu, des paniers importants de Marcus Morris et de Caldwell-Pope dans le dernier quart ainsi que les belles minutes de Jon Leuer en tant que remplaçant. Score serré, possessions ralenties, le genre de bataille dans les tranchées qui va forcément se jouer sur deux ou trois détails ainsi que le sang-froid des leaders. Et malheureusement, à ce petit jeu-là…

… c’est Drummond qui a perdu. Loin de nous l’envie de le pointer du doigt pour le responsabiliser entièrement sur cette défaite des Pistons à domicile, la contre-performance de Tobias Harris étant là aussi un facteur important à prendre en compte. Mais voilà aussi le niveau d’attentes qui va avec le potentiel d’Andre, son contrat et son statut dans sa franchise. Et voilà également un sujet qu’on mentionnait plus d’une fois l’an passé, et qui est revenu sur la table pour heurter les Pistons. En progression aux lancers sur ce début de saison (près de 50% de réussite), le mammouth voyait Harden louper un de ses deux lancers avec 5 secondes à jouer, Houston menant la partie 98 à 96. Sur son rebond défensif, le All-Star se fait prendre par Capela qui envoie du coup Drummond aux lancers, ambiance. Le scénario est donc simple, 2 sur 2 aux lancers et on s’offre une grande chance pour aller en prolongation. Un challenge face auquel le pivot enverra bien évidemment deux tartines, les Rockets terminant le business en prenant le rebond, en envoyant Harden mettre un lancer de plus et en empêchant une dernière tentative héroïque à trois points côté Detroit. Game over, défaite. La frustration était aussi palpable que triste à regarder, sur le visage du géant, qui voulait tant rentrer ses deux tirs. Et encore une fois, il y avait 47 minutes et 56 secondes de jeu auparavant qu’il ne faut pas balayer d’un revers de la main. Mais quand on souhaite devenir l’emblème de sa franchise, qu’on est une force de la nature capable de dominer une rencontre rien qu’en tenant debout sur un parquet, et qu’on pénalise son équipe en toute fin de rencontre, c’est compliqué.

Face aux Celtics l’avant-veille, c’est Aron Baynes qui avait terminé la rencontre et avait vu Al Horford mettre le panier de la gagne après un rebond offensif. Cette fois, en inversant les rôles, c’est tout un public qui a soupiré en voyant le titulaire manquer deux lancers cruciaux. Les Pistons se sont bien battus et retrouveront le sourire prochainement, mais le casse-tête de fin de match est loin d’être terminé pour Stan Van Gundy…

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