Klay Thompson a retrouvé son poignet : 24 points de moyenne en 7 matchs, où sont les rumeurs ?

Elles ne s’en iront probablement jamais, car la nature du business le veut. Mais face aux rumeurs entourant sa méforme aux Warriors, Klay n’a fait que ce qu’il savait faire : scorer, pour fermer des gueules.

Ce n’était qu’une question de temps, évidemment. Pour un sniper aussi doué et réputé que Thompson, enchaîner quelques rencontres à entendre plus d’arceau que de ficelle n’était qu’une passe, un mauvais moment durant lequel son mental ainsi que celui de son équipe allait être testé. Et après un démarrage poussif, notamment ponctué par son terrible match chez les Lakers (défaite, 4/18 au tir dont 2/10 de loin), on attendait le numéro 11 dans un spot particulier, celui de joueur marchant sur les braises. Les braises ? Oui, celles des rumeurs à la con, de l’attention médiatique apportée aux Warriors, et la recherche du moindre grain de sable dans la machine, qui pourrait enrailler le rouleau-compresseur drivé par Steve Kerr. Un mécanisme qui ne loupait pas, d’ailleurs, puisque la planète basket chuchotait autour de Klay et d’un possible transfert, bruit de couloir alimenté par un cousin d’une amie d’un voisin d’une source qui habitait pas loin d’Oakland en 94. Non seulement Thompson savait que cela allait arriver, mais tout le reste de son équipe aussi. Et c’est peut-être là qu’on voit en ce moment-même la force première de cette équipe de Golden State, qui n’a pas énormément de challenges à relever sur cette régulière. Lorsqu’un joueur se retrouve pointé du doigt ou dans le viseur de la sphère médiatique ? Le groupe se rallie autour de lui, le met en confiance, barricade les portes de son vestiaire pour rappeler que tout ce qui importe est ce qui se passe dans celui-ci et sur le parquet.

Et du coup, quoi de plus logique, que de voir Klay retrouver ses standards fabuleux ces dernières rencontres. Lorsque le Thunder était en ville, chaque Warrior voulait que Durant soit mis en avant, fessée. Lorsque Curry brisait sa série à distance, chaque Warrior voulait qu’il se reprenne face aux Pelicans, fessée. Lorsque Thompson a douté et qu’il a fallu le remettre dans ses spots, chaque Warrior a fait en sorte qu’il puisse y arriver… fessée. Sur les 7 dernières rencontres, Klay tourne à 23,6 points de moyenne, en plantant 53% de ses tirs dont 47% de ceux pris derrière l’arc. Et dans quelle forme se retrouve Golden State ? Sept victoires en autant de rencontres, un arrière qui retrouve le sourire et à qui on file les gonfles quand tout va bien. L’harmonie et le sens du collectif est tellement mis en avant dans cette équipe en ce début de saison que la distribution des munitions importe peu. La preuve, Thompson a pris le plus de tickets contre Boston, autant que KD à Milwaukee hier soir, et chaque rencontre a apporté son scénario différent. Lors de la gifle imposée à Dallas il y a quelques jours, tout le premier quart-temps a été dirigé autour de lui, pour que le feeling revienne. Lors de la dernière victoire dans le Wisconsin hier, la présence de Jason Terry en défense sur lui était du barbecue chicken pour un arrière aussi grand. Et quand il a fallu écarter les Suns à domicile, Klay n’a pas hésité à dégainer pour sortir les siens d’un mauvais piège. Alors certes, les rumeurs continueront à venir et revenir, comme Bosh à l’époque du Heat qui était la troisième roue du carrosse ou Kevin Love à Cleveland ces deux dernières années. L’exposition médiatique des Warriors le veut, et le dossier Thompson est trop tentant pour le laisser disparaître.

Mais à l’heure actuelle, qu’on range définitivement les conclusions hâtives : Klay a retrouvé son poignet, et c’est – doit-on le rappeler ? – un des plus sérieux de l’histoire. Pendant ce temps-là, Golden State déroule, par le plus grand des hasards…