Al Horford signe un retour XXL : panier de la gagne, contre au buzzer, voilà le patron
Le 20 nov. 2016 à 08:28 par Bastien Fontanieu
C’était la nouvelle la plus attendue de ce début de saison pour Boston, elle a ensuite été tamponnée par un match costaud de la part de l’intéressé : Horford de retour avec ses Celtics, l’impact fût immédiat.
Alors que les fans du Massachusetts se ramenaient dans le Michigan avec la boule au ventre ce samedi, surtout après un match compliqué face aux Warriors la veille, la meilleure information possible tombait sur les réseaux sociaux et était confirmée par tout le staff de la maison verte. Non seulement Al pouvait enfin rejouer avec les siens, mais Jae Crowder aussi, et Marcus Smart allait également pouvoir mettre son maillot malgré quelques inquiétudes. Du coup hier soir, pour la toute première fois de la saison, Boston était au grand complet, du premier au dernier homme. Un sentiment fort et libératoire pour cette équipe, tellement attendue cette année, et qui variait entre le très propre et le très cheum depuis plusieurs rencontres. Du coup, la mission était de taille mais pouvait être abordée avec sérénité, car le cinq majeur ressemblait enfin à celui imaginé par Brad Stevens et Danny Ainge cet été. Gagner chez les Pistons, personne ne l’avait encore fait et il fallait forcément qu’un visiteur surmotivé le fasse. Et ainsi, dès le premier quart-temps dans lequel tous les petits automatismes se remettaient en place, chacun contribuait à sa façon afin de permettre aux Celtics de faire chuter la bande à Drummond devant son public. Une bombe de Crowder, un panier au buzzer d’Isaiah, un bon push apporté par Marcus Smart et Kelly Olynyk en sortie de banc, on retrouvait subitement l’équipe de Boston qui pouvait soûler du monde pendant 48 minutes et s’offrir de belles performances en déplacement.
Mais en face, Détroit n’avait pas forcément envie de se laisser faire, surtout après un roadtrip compliqué durant lequel les limites des Pistons sans Reggie Jackson étaient exposées publiquement. Entre Marcus Morris, Tobias Harris et Andre Drummond, la pression montait pour le public comme pour les Celtics, qui devaient tenir bon jusqu’au bout afin de prendre l’avion pour le Minnesota avec le sourire. Et dans un dernier quart-temps irrespirable, lors duquel le ping-pong fût permanent entre les deux équipes, c’est bien Horford qui gérera le finish avec un combo qui représentait parfaitement l’apport précieux attendu à Boston cette année. Dernière possession de la rencontre, se dit-on, à égalité et seul dans le corner Jae Crowder tente le tir de la gagne. Clank, la balle ressort et suite à une claquette tentée par Marcus Smart, Horford se place parfaitement pour prendre le rebond offensif et vite renvoyer la balle vers le cercle. Filoche, deux points d’avance pour les Celtics mais il faut impérativement éviter la prolongation avant de lâcher la moindre célébration. Ce à quoi Al veillera personnellement, en étouffant Aron Baynes qui recevait une offrande à la dernière seconde pour tenter le tir de l’égalisation. Bien conscient du temps restant et des possibilités offertes à l’Australien, Horford s’élève et renvoie le tir du pivot, tuuuut. Boston s’impose 94 à 92, avec une doublette panier de la gagne + save de la gagne signée par le pivot recruté pour une fortune cet été. Les fans attendaient avec impatience le retour de leur taulier et ce dernier était lui aussi excité de pouvoir aider les siens à remonter la pente. Non seulement les Celtics ont gagné, non seulement leur patron intérieur a fait le boulot, mais Brad Stevens a aussi pu repartir en ayant la meilleure des nouvelles : son équipe est enfin au complet.
Avec 18 points, 11 rebonds, 5 passes, 2 interceptions, 3 contres donc celui de la gagne et le tir qui va avec juste avant, Al Horford n’a pas simplement fait son retour dans la rotation des Celtics, il a secoué ses troupes en leur annonçant qu’il était temps de faire le boulot. Welcome back, boss.