Les Hornets ont loupé le coche : deux défaites face à des cadors, panique dans le money-time

Le 14 nov. 2016 à 08:11 par Bastien Fontanieu

Hornets
Source image ; NBA League Pass

C’était le test évident pour Charlotte, et pour ses joueurs qui démarraient bien leur saison. En perdant contre deux gros calibres de l’Est, les Hornets ont de quoi se poser quelques bonnes questions…

Le décor était en place, et Steve Clifford le savait en premier. En effet, l’entraîneur de la franchise gérée par Jojo contemplait comme nous le bilan de ses troupes après sept rencontres, un exceptionnel 6-1 qui faisait de ces trois premières semaines de compétition les meilleures de l’histoire à Charlotte. Il y avait eu Utah, en dernier, qui s’inclinait devant la puissance collective de ce groupe aux principes ultra-disciplinés, et nous donnait forcément envie de nous emballer sur les Hornets. Cependant, Clifford voyait le plus gros steak arriver, et il ne s’agissait pas d’équipes de l’Ouest en déplacement ponctuel. Avec des Raptors de passage le vendredi et un voyage à Cleveland le dimanche, on voulait vraiment observer cette équipe afin de voir si la solidité montrée contre des équipes prétendantes aux Playoffs pouvait être également déroulée contre des équipes prétendantes… au titre. Et même si on en voit qui se marrent au fond lorsqu’il s’agit de mettre Toronto et titre dans la même phrase, le postulat était bien là : Charlotte avait tapé du petit et devait enfin affronter du gros, il fallait donc assurer car de nombreuses jumelles étaient tournées vers les Hornets. Aujourd’hui ? C’est un bilan un peu plus triste qu’il y a 3 jours qui s’impose, Nico et ses potes ayant perdu leurs deux affrontements dans des scénarios assez similaires.

Car à domicile face aux Raptors ce vendredi ou hier soir dans l’irrespirable Quicken Loans Arena, les Frelons ont réussi une prouesse remarquable, celle de mener au score à l’entame du dernier quart-temps. Un signe de stabilité qui doit rassurer les fans et l’entraîneur en place, mais qui a malheureusement ensuite laissé place à une petite panique générale. Toronto dans les 12 dernières minutes ? 34 à 29. Cleveland dans les 12 dernières minutes ? 29 à 21. Deux quart-temps cruciaux qui ont empêché Charlotte de repartir avec au moins une victoire signature, et ont aussi montré la fragilité de ce groupe dans sa dynamique offensive. Face aux Raptors, il a fallu que Kemba Walker soit en transe pour tenir tête à DeMar DeRozan, ce qui était trop juste pour l’emporter. Chez les Cavs, même affaire puisque le meneur ne pouvait s’en sortir sans appui offensif de choix. Certes, Batum et Marvin Williams faisaient de leur mieux pour apporter leur expérience dans les moments chauds, mais ce type d’équipe basé sur des collectifs ultra-soudés montre malheureusement ses limites lorsque la température se met à augmenter. Il faudra donc observer comment les Hornets réagiront lors des prochaines rencontres placardées partout dans Charlotte, si Clifford s’ajustera au niveau de la création en plein money-time, et si le printemps traduira ce manque d’options avec une participation d’un tour seulement. Car même si tout ça est encore bien loin, les premiers signes restent importants.

Que Charlotte relève sa tête, ses soldats aussi. Tenir le regard avec les Cavs et les Raptors n’est pas une mission donnée à chaque franchise. Cependant, il y aura un vrai sujet tabou à aborder lors des prochaines semaines, et qui ne peut dépendre que des exploits de Kemba : le money-time, une affaire qui concerne tout le monde.


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