Carton rouge : la défense des Pacers est encore une fois à la rue, 122 points pour Charlotte

Le 08 nov. 2016 à 09:08 par Bastien Fontanieu

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Source image : Lorraine-forumactif

Il fallait le voir pour le croire, hier soir. Dans un match un peu random de l’Est, ce genre de rencontre qu’on suit d’un oeil sans pour autant se focaliser dessus avec des jumelles, Indiana a implosé dans le premier quart-temps.

Rendons à César ce qui lui appartient. Les Hornets, qu’on l’apprécie ou non, réalisent un solide début de saison, en se basant sur des principes aussi simples qu’exemplaires. Défense collective, mouvement de balle en attaque, recherche de la main chaude et pas un égo plus gros que celui des autres, Steve Clifford tient fermement sa machine et celle-ci s’est payée une belle petite cylindrée à domicile ce lundi. Avec la manière, et le sourire. Mais lorsqu’on gagne, il y a victoire et victoire (merci Michel). Et par là, on veut dire qu’il y a des branlées phénoménales, des matchs serrés, des comebacks héroïques ou des tranchées infernales. Tous les scénarios existent, ce sont aux entraîneurs de faire leur sélection. Sauf que celui choisi par Nate McMillan en ce début de semaine était davantage similaire à l’incomparable Souviens-toi l’été dernier qu’à un Il faut sauver le soldat Ryan des familles. Pour résumer, le coach des Pacers a proposé un véritable film d’horreur à ses fans dès le début de match, plutôt que de resserrer ses troupes face au challenge du jour : 30 points encaissés en 6 minutes, on parle bien de 30 points encaissés en 6 petites minutes. Par Charlotte, qui est une franchise connue pour avoir les plus grands snipers du circuit.

Que Michael Kidd-Gilchrist soit infernal en homme-à-homme, soit. Que les Pacers manquent d’automatisme en ce début de campagne, soit. Que les adversaires prennent feu et qu’on se retrouve avec des Hornets à une unité de leur record de points dans un quart, soit. Mais le problème, c’est qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé dans l’Indiana : l’équipe de PG13 offre une défense nauséabonde depuis la reprise, et le match d’hier soir était son plus cheum exemple. Défaite à Brooklyn avec des Nets à 103 points, défaite à Chicago avec des Bulls à 118 points, défaite à Milwaukee en prenant 125 points et maintenant défaite à Charlotte avec 122 au compteur ? Les déplacements sont pour le moment synonymes de torture pour Jeff Teague et compagnie, quand on voit le bilan scindé des Pacers depuis deux semaines. Trois victoires à domicile, quatre défaites à l’extérieur, cela devient presque comique. Car s’il était question d’équipe espérant aller en Playoffs, sans All-Star ni expérience, planquée dans l’ombre et souhaitant construire, on rangerait les armes. Mais non seulement Larry Bird a recruté du matos pour aller loin, et les soldats ont tenu un discours ambitieux. Un manque flagrant de bons défenseurs ? Des rotations zappées par les cadres ? Pour le moment, c’est la cata côté Pacers et le leader ne s’est toujours pas fait entendre. La preuve, son plus grand fait d’arme de la saison est d’avoir fait une Trezegol avec le ballon, avant de se faire exclure.

La sonnette d’alarme n’est pas encore là pour Indiana, car les trois victoires validées à la maison sauvent les meubles. Mais si les Pacers continuent à défendre à ce rythme, ce n’est pas que leurs fans qui seront désespérés. C’est aussi un numéro 13 autour duquel ils ont prévu de dérouler. Wake up.

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