Joel Embiid a encore été énorme : 3 contres sur LeBron, 4/4 de loin, c’est qui ce monstre ?
Le 06 nov. 2016 à 06:29 par Bastien Fontanieu
Ses Sixers ont perdu hier soir face aux Cavs, mais si le match a été aussi serré jusqu’au bout, c’est en grande partie grâce à lui : Joel Embiid a encore fait exploser toute la Pennsylvanie hier soir.
Jusqu’où la légende ira-t-elle ? Voilà une première question qu’on peut se poser, lorsqu’on aura fini nos recherches concernant les origines du phénomène. Car si le talent d’Embiid était déjà bien connu, on ne pensait pas non plus le voir débarquer telle une tornade en pleine NBA, sa simple apparition sur un parquet faisant du match un Must-see TV d’antenne nationale. Les premiers signes étaient apparus face au Thunder, le match contre Orlando avait également servi de rappel, mais entre ces deux matchs une branlée infligée par les Hawks calmait le buzz et un nouveau revers cette fois à Charlotte reposait les journalistes de Philly. Il faut dire que Joel n’avait pas joué face aux Hornets, un choix intelligent de la part de Brett Brown et son staff, comprenant l’importance de la santé du géant et surtout la vision long-terme choisie par le management. Du coup, toutes les forces étaient réunies pour un showdown face aux Cavs, ce genre de match qu’on pense ne pas vraiment regarder car l’écart est bien trop grand sur le papier.
Et l’écart, il était bien là, jusqu’à ce que Joel se mette à enchaîner les tirs à trois-points, comme si de rien n’était. Un sur un, deux sur deux, trois sur trois puis un quatre sur quatre de folie qui boucle le troisième quart-temps, grâce à son mélange de folie et d’exubérance le Camerounais ramenait ses Sixers dans la partie, bien aidé par Ilyasova en sortie de banc. Mais c’est surtout individuellement que le pivot a encore une fois impressionné, dans sa technique comme dans l’approche de son rôle. LeBron contré trois fois, Kyrie contré une fois, une présence intimidante qui forçait les deux scoreurs à modifier leur jeu, alors que vous ne jouez en NBA que depuis deux semaines ? Et en attaque, quelques paniers bien clutch, tout en rendant fou un Channing Frye qui ne pensait pas devoir sortir jusqu’à la ligne du parking ? Certes, comme face au Thunder, Joel a montré des signes évidents de jeunesse et d’inexpérience, Frye lui plantant le tir du match sur le nez et une vilaine balle perdue coûtant une sacrée possession aux Sixers. Mais dans ses célébrations, son culot, sa joie sur le terrain et tout simplement sa capacité à dominer une rencontre lorsqu’il a du temps de jeu, Embiid est déjà très grand. Meilleur marqueur des rookies sans trembler, alors qu’il est pourtant limité, le bonhomme n’a pas prévu de faire le show pendant quelques jours : il veut retourner Philly tous les soirs, si possible.
Et avec 22 points, 6 rebonds, 2 passes, 1 interception et 4 contres, Jojo a encore fait du Wells Fargo Center the place to be un samedi soir à Philadelphie. Oui oui, les Sixers sont une des plus belles attractions de la ville, et on vous laisse deviner grâce à qui…