Les Lakers battent les Warriors, 117 à 97 : je crois qu’après avoir vu ça, on peut mourir tranquille
Le 05 nov. 2016 à 06:30 par Bastien Fontanieu
C’est pour ce genre de moment qu’on suit chaque saison régulière, soir après soir, café après café. Pour une victoire des Lakers face aux Warriors, dans un Staples Center au paradis, une belle soirée du vendredi.
L’heure est venue de ranger nos pronostics, nos analyses et nos discussions de comptoirs, pour s’incliner devant la performance de la semaine. Alors qu’on pensait avoir eu droit à un check hebdomadaire en voyant les poulains de Luke Walton écarter les Hawks à Atlanta ce mercredi, c’est finalement deux jours plus tard que les angelinos nous ont offert leur plus belle victoire de la saison, en s’imposant de 20 points face aux Warriors. Un peu de fatigue, après le match de la veille face au Thunder ? Peut-être. Un peu de maladresse, avec des joueurs qui se sont littéralement troués au tir extérieur ? Certainement. Mais beaucoup de nonchalance, en prenant l’adversaire du soir de haut, ce qui a déjà coûté une victoire à Houston et Atlanta ? Carrément. Cette nuit, les hommes de Steve Kerr n’ont pas qu’abordé la rencontre avec des pieds qui traînent et l’envie de faire la teuf dans Los Angeles. Les voisins d’Oakland ont limite construit un second Staples Center grâce aux briques envoyées par les Splash Brothers, terminant à 2/20 derrière l’arc. Et qui de plus traumatisé que le cuisinier Curry, qui a vu sa série de 157 matchs avec un tir à trois-points se terminer dans le match le moins prévisible de l’année ?
L’an passé, ces mêmes Lakers avaient déjà réservé un troll de taille à Draymond Green et compagnie, mais cette fois il y avait un petit quelque chose de plus. Déjà, la présence de Luke Walton face à son ancien banc, ce qui a certainement motivé les troupes d’un Larry Nance ultra-aérien, le pauvre David West cherchant encore sa tête sur un poster phénoménal. Ensuite, c’est cette confiance apportée par l’entraîneur et des rotations bien ficelées qui ont permis ce type de performance collective, l’équilibre entre cinq majeur et second unit faisant une nouvelle fois de sérieux dégâts. Car lorsque Julius Randle et D’Angelo Russell s’arrêtaient de faire payer les starters d’en face (37 points à eux deux), ce sont Lou Williams et les copains du bench qui prenaient le relais avec un enthousiasme similaire. Peut-on tirer la moindre conclusion d’une telle rencontre ? Sur le long-terme, évidemment que non. Mais pour ce qui est de l’attitude professionnelle des Dubs sur un match de début de régulière, et le potentiel du collectif brodé par Walton en face, oui. Hier soir, c’est un peu de magie qui a été offert au public du Staples, après une première victoire à domicile face aux Rockets dès la reprise. Peut-être qu’il faudrait prendre ces Lakers un peu plus au sérieux, ou peut-être qu’on n’assiste qu’à un troisième tremblement de terre en dix jours. Mais quoi qu’il en soit, c’est bien trop plaisant pour ne pas redemander une nouvelle secousse.
Ils sont jeunes, sexy, collectifs, encore un peu bordéliques mais sacrément volontaires. Ces Lakers 2016-17 ne remporteront certainement pas de bague en juin, par contre ils pourront au moins s’adjuger un titre : celui d’équipe la plus fun à suivre de ce début de saison. Keep it up, keep it up !