Russell Westbrook vous passe le bonjour : 33 points, 12 rebonds, 16 passes, Lakers au tapis

Parce qu’il faut annoncer la couleur à tout le monde cette saison et que cela passe par les Lakers un dimanche soir à la maison, Russell a encore envoyé le tarif monstrueux et habituel : triple-double, victoire, that’s a bad man right there.

Si Victor Oladipo ne s’était pas chié, en contre-attaque lors du tout premier match du Thunder à Philadelphie ? On parlait de trois triple-doubles de suite… pour commencer la saison. Mais tant pis, Westbrook le sait mieux que quiconque, le plus important reste de gagner des matchs et c’est ce qu’il a fait hier soir en faisant la totale au pauvre D’Angelo Russell, qui était envoyé en sacrifice dans la gueule du monstre. Si le gaucher de Los Angeles a tenté de faire de son mieux et qu’il a d’ailleurs réussi à maintenir son équipe dans le match avec un très bon Julius Randle à ses côtés, il ne pouvait faire grand chose face à un Russell beaucoup trop focus en ce moment. Triple-double validé en seulement 26 minutes ? Et avec une facilité déconcertante ? Il faudrait presque inventer une nouvelle catégorie statistique suprême pour le meneur, tant le TD est devenu simple pour RW. D’abord tourné vers le collectif en cherchant à mettre en avant les Steven Adams, Enes Kanter et Vicky Oladipo qui ont eux aussi bien mangé en cette fin de semaine, Westbrook a finalement utilisé le dernier quart pour noircir un peu plus la feuille et atteindre des moyennes qui pourraient bientôt devenir… standards.

Mais le plus intéressant dans cette performance ne résidait pas dans l’exclamation numérique, c’était plutôt concernant un sujet déjà sensible lorsqu’on parle du bonhomme, et qui sera ressorti maintes fois cette saison : ses pourcentages au tir. Glouton au possible et issu de la famille Mamba, Russell avait outré quelques âmes sensibles en prenant plus de quarante tirs face aux Suns, un signe de croque future à laquelle il va falloir s’habituer. Sauf que certains soirs, comme hier, le numéro 0 a le poignet locked and loaded, bien en rythme et appliqué sur ses choix de tirs. Résultat, quand vous avez une bête qui s’occupe déjà de tout… et qui rend une feuille propre au shoot, ça devient vite infernal : 11/21 au tir, 5/6 du parking, 6/6 aux lancers pour 33 points, 12 rebonds et 16 passes, on trouvera encore un détail ou deux pour le remettre en question (un wagon de ballons perdus, par exemple) mais il faut aussi s’incliner devant de grandes performances et Westbrook en a encore offert une ce dimanche. Petit point historique ? Après Magic Johnson, Jerry Lucas et Oscar Robertson, Russell devient le 4ème joueur à commencer sa campagne avec 2 TD sur 3 rencontres. Et autant prévenir la concurrence, on est loin d’en avoir fini avec l’autre gonze…

Les Sixers, les Suns et les Lakers. Pas de quoi faire la teuf la plus fraîche de l’automne après trois succès face à des équipes de bas de tableau, mais il fallait lancer la saison avec la manière et Russell Westbrook s’en est chargé personnellement. Rendez-vous chez les Clippers et Warriors cette semaine, pour un test nettement différent.