Les Spurs collent une fessée aux Warriors : 129 à 100, destruction immédiate de la zone de confort
Le 26 oct. 2016 à 07:01 par Bastien Fontanieu
On voulait un résultat choquant sur ce premier soir de reprise en NBA ? On l’a bien eu à Oakland. Car si les Spurs ont gagné sur le parquet des Warriors, ce n’était pas de peu : les anciens ont donné la leçon aux nouveaux.
Bonjour la claque, d’entrée ! Ou la fessée, la leçon, la gifle, ce que vous voulez, mais difficile de rester de marbre devant le spectacle offert à l’Oracle Arena ce mardi soir, alors que les confettis étaient prévus pour les débuts de l’ère Durant. Comme souvent, les meilleures fêtes sont coupées courtes par un Gregg Popovich qui adore troller la Ligue, et le stratège des Spurs n’a fait que ça en transformant l’arène des Warriors en véritable centre d’entraînement pour son équipe. Non pas que la balade fût joyeuse et glorieuse, avec un écart de niveau à imposer des questions à la con, surtout en plein mois d’octobre et en pleine période d’adaptation qu’on connaît déjà, mais la nouvelle version de l’armée texane était à découvrir hier soir et c’est peu dire si elle a séduit ses fans. D’abord orientés vers un jeu un peu trop à mi-distance, Pau Gasol ratant d’ailleurs ses débuts malgré toutes ses bonnes intentions, les blancs et noirs s’en sont vite remis à deux spécialités maison, qui ont fait leurs preuves depuis des décennies dans ce coin du Texas : la défense et la reconnaissance des points faibles opposés. Et en réussissant à limiter autant que possible chaque membre du quatuor magique de Golden State, les Spurs ont réussi à se créer des occasions offensives de base, abusant à volonté du repli défensif catastrophique des Warriors devant leur public. Un peu de fainéantise ? Certainement. Mais une addition salée ? Forcément.
Car aux rennes de San Antonio et déterminé à relever un challenge taille XXL se trouvait le nouveau patron de la franchise, montrant encore un peu plus de progrès alors que la saison ne faisait que commencer. Kawhi Leonard, impérial, magistral, des deux côtés du terrain, refusant d’abandonner les siens : 35 points (record personnel), 5 rebonds, 3 passes et 5 interceptions. De la dynamite dans les jambes, de la nitroglycérine dans le coeur, une sorte de monstre qui aurait pu jouer deux jours de plus s’il le fallait pour vaincre ces Warriors. Magnifique sur l’intégralité de son temps de jeu, le All-Star a pu compter sur les efforts de chacun afin de choquer beaucoup de monde sur cette première rencontre. Un Jonathan Simmons soudainement transformé en Dwyane Wade (20 points, 4 rebonds et 3 passes en sortie de banc), un Aldridge déterminé à faire taire les critiques (26-14) et cet effort collectif au rebond comme dans la transmission de balle, qui donnait quelque part naissance à de nouveaux Spurs. Plus athlétiques, moins scolaires, mais du coup moins prévisibles. Et face à une équipe de Golden State qui cherchait justement à se rassurer, il n’y avait rien de pire que de tomber sur ce type de groupe : soudé, connaissant les préférences de chacun, et prêt à changer de modèle. La bande à Tony a donc dominé la rencontre du début… à la fin, sans trembler du poignet et en comptant sur des temps-morts précis de Coach Pop. Décidément, plus on les enterre, moins ça marche…
La première rencontre de la saison est souvent difficile à juger, à cause du manque d’automatismes et les ajustements à réaliser au fil de la saison. Mais si les Spurs avaient besoin d’un match-type pour se convaincre de son potentiel, ils n’ont pas eu à attendre longtemps avant de l’obtenir : 129 à 100 chez les Warriors, on appelle ça une leçon signée par les anciens.