Preview des Pacers 2016 – 2017 : changement de vitesse à Indianapolis

Le 12 oct. 2016 à 17:22 par David Carroz

Source image : Twitter - @Pacers

Un retour de Paul George et tout va mieux. Voilà comment qualifier la dernière saison des Pacers qui ont retrouvé les Playoffs, portés par l’un des meilleurs joueurs de la Ligue. Certes, le premier tour n’a pas été franchi, mais les ambitions sont de retour dans l’Indiana. Et les mouvements estivaux vont dans ce sens, même si l’ensemble reste un peu juste pour prétendre déloger les Cavs à l’Est.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés: Nate McMillan (promotion), Caris LeVert (Draft), Georges Niang (Draft), Jeremy Evans, Jeff Teague, Thaddeus Young, Al Jefferson, Aaron Brooks, Kevin Séraphin, des no-names qu’on ne citera pas
  • Ils ont prolongé: –
  • Ils sont partis: Frank Vogel, George Hill, Caris LeVert qui n’a même pas eu le temps de mettre les pieds dans l’Indiana, les frères Hill Jordan et Solomon, Ty Lawson et ses bouteilles de whisky, Shayne Wittington dont tout le monde ignorait l’existence et surtout Ian Mahinimi

Lorsqu’on fait la différence entre les talents qui arrivent et ceux qui partent, le bilan des Pacers pour cet été est clairement positif. Le changement majeur vient bien entendu de l’arrivée de Jeff Teague à la place de George Hill à la mène tandis que Tad Young, Al Jefferson et Kevin Séraphin viennent renforcer une raquette laissée vacante par les départs de Ian Mahinmi et Jordan Hill. Enfin, c’est Nate McMillan qui prend du galon en retrouvant un poste de head coach après avoir été l’assistant de Frank Vogel.

Effectif pour la saison 2016-2017

  • Meneurs : Jeff Teague, Aaron Brooks, Joe Young
  • Arrières : Monta Ellis, Rodney Stuckey, Glenn Robinson III
  • Ailiers : Paul George, C.J. Miles, Jeremy Evans
  • Ailiers-forts : Thaddeus Young, Lavoy Allen, George Niang
  • Pivots : Al Jefferson, Myles Turner, Kevin Séraphin

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Le cinq majeur a de la gueule avec des joueurs solides qui entourent Paul George : Jeff Teague a les crocs et est ravi de revenir dans son Indiana natal. Un retour qui lui plait, surtout qu’il n’aura plus à composer avec la concurrence de Dennis Schröder. Après une première saison un peu décevante chez les Pacers, Monta Ellis doit redevenir une véritable option fiable offensivement pour épauler PG13, comme il avait su le faire avec Dirk Nowitzki aux Mavs. Tad Young va enfin avoir l’occasion d’évoluer dans une vraie équipe de basket et pourrait bien être le facteur X des Pacers. Aux côtés d’Al Jefferson et Paul George, il va former un sacré front court qu’il faudra bouger. Big Al sera-t-il vraiment le pivot titulaire ? Il semblerait que oui, mais il aura la pression de Myles Turner qui a très bien fini sa saison rookie et qui doit continuer sa progression pour s’affirmer comme l’un des meilleurs jeunes intérieurs de la Ligue. A lui de pousser sur le banc un Jefferson probablement essoufflé par le rythme attendu des Pacers. Un banc qui verra C.J. Miles, Rodney Stuckey ou encore Aaron Brooks tenter de mettre le feu aux défenses adverses quand Lavoy Allen fera le sale boulot. Et on attendra, de notre côté, de voir quel rôle prendra Kevin Séraphin dans cette rotation.

Question de la saison : Nate McMillan est-il le bon coach pour le nouveau style de jeu des Pacers ?

Après s’être remis sur de bons rails l’an dernier en grande partie grâce au retour de Paul George, les Pacers souhaitent changer de style et jouer plus vite. C’est en tout cas ce que Larry Bird déclare, et ce qu’il prône déjà depuis la saison passée. Dans ce cas, Frank Vogel ne semblait pas forcément l’homme de la situation malgré son bon boulot à la tête des hommes d’Indianapolis. Pour le remplacer, « Larry Legend » a choisi son assistant, Nate McMillan. En dehors du fait qu’il ne constitue pas – à notre avis – un upgrade d’un point de vue coaching pur, il ne représente pas un changement de direction dans le style de jeu. En effet, il nous a plus habitué à poser ses systèmes en attaque lors de ses expériences précédentes à portland ou Seattle

Candidat sérieux au transfert : Monta Ellis

Monta Ellis Indiana Pacers

Source : Youtube

Soyons honnête, on va tout de même attendre de voir comment la mayonnaise prend avec le style de jeu rapide qui devrait être la norme dans l’Indiana avant de condamner l’un des joueurs de l’effectif. Mais après une saison décevante et suite à l’arrivée d’un Jeff Teague un peu plus gourmand que George Hill lorsqu’il s’agit de porter la balle, on scrutera avec attention les premiers mois de Monta Ellis qui lui aussi aime avoir la gonfle dans ses paluches. Si une attaque uptempo peut lui permettre de revivre et de contribuer à hauteur de son talent, une fin d’année civile compliquée pourrait lui valoir des apparitions fréquentes dans les rumeurs de transfert. Par contre, il faudra la jouer fine pour chopper un arrière de qualité en échange.

Candidat sérieux pour la surprise : Myles Turner

Myles Turner Indiana Pacers

Source : Instagram

Si Myles turner s’installe comme pivot titulaire des Pacers et s’affirme comme l’un des principaux lieutenants de Paul George, pourra-t-on vraiment parler de surprise ? Oui tout de même, car si le talent et le potentiel sont présents, ce n’est pas à tout juste 20 piges qu’on attend le meilleur de la part d’un intérieur. Bon ok certains animaux qui ne sont pas du même moule que les autres, comme KAT, peuvent déjà prétendre être All-Star aussi jeune, mais habituellement il faut bien quelques saisons à murir sur les parquets pour pouvoir s’installer dans l’élite des big men. Ce qui veut dire que si le joueur au poulpe sur la tête est capable dès cette saison de mettre Big Al sur le carreau en envoyant un double-double de moyenne, il y aura quand même de quoi être surpris. Et impressionné.

Meilleur et pire scénario possible

  • La Conférence Est semble une fois de plus promise aux Cavaliers. Mais derrière la franchise de l’Ohio, les Pacers tirent leur épingle du jeu et réussissent même à coiffer sur le poteau les Raptors et les Celtics pour gratter la seconde place. Il faut dire que Paul George est injouable propose toute la saison des performances de MVP, pendant que les mobylettes du backcourt permettent à Indiana de martyriser les défenses adverses grâce à leur vitesse. Myles Turner explose pour offrir un quasi double double tous les soirs – 15 points, 9 rebonds, mais surtout 2 contres – alors que Tad Young et Al Jefferson jouent les facteurs X dans la raquette. La défaite en finale de conf’ face à LeBron et ses boys laisse des regrets, mais aussi beaucoup d’espoirs pour l’avenir.
  • Les interrogations sur la capacité des Pacers à devenir une équipe portée sur l’attaque étaient bien fondées et Indiana traverse une crise identitaire difficile à résoudre. Nate McMillan décide finalement de revenir à des principes plus proches des saisons passées à Indianapolis pour limiter la casse et assurer les Playoffs, en s’appuyant par exemple sur le jeu au poste d’Al Jefferson. Suffisant pour gratter le sixième spot à l’Est mais comme l’an dernier, la post-season se termine par une défaite 4-3 au premier tour, même si ce sont les Celtics et non pas les Raptors qui envoient Paul George et compagnie en vacances.

Pronostic de la rédaction : 50-32

Il y a un bon coup à faire dans cette Conférence Est où derrière les Cavs, plusieurs franchises ont leur mot à dire, dont les Pacers. Emmenés par Paul George, les Hoosiers comptent bien s’installer comme des outsiders au même titre que Toronto ou Boston par exemple, et ainsi s’offrir l’avantage du terrain au moins pour le premier tour des Playoffs. Franchement, c’est jouable.

Larry Bird a défini la direction à suivre pour Indiana, mais surtout la vitesse de croisière pour y arriver. On a hâte de voir cette version offensive des Pacers avec un PG13 dominateur. En espérant pour lui que le reste de l’équipe suive le rythme.


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