Confessions Intimes du jour : Kevin Durant a rejoint les Warriors… parce qu’ils ont perdu ?

Pendant qu’on finit de sécher ses larmes dans les plaines de l’Oklahoma, la nouvelle zone de confort de Kevin Durant se met discrètement en place et certains détails de l’affaire resurgissent : alors, kékidi KD ?

Belle petite bombe, allez bombinette, offerte par Anthony Slater du San Jose Mercury News, lui qui a pu discuter avec l’ailier récemment. En effet, si le 4 juillet 2016 est devenu une date traumatisante dans l’histoire du Thunder, on ne peut en dire autant chez les Warriors, qui s’apprêtent à vivre une saison historique dans quelques jours. Du coup, avant d’embarquer dans cet immense train médiatique qui propulsera chaque match de GS sur le devant de la scène sportive, les grandes têtes de la franchise se sont rassemblées au Maples Pavilion du campus de Stanford, afin d’y recevoir le trophée ENCORE 2016 (c’est son vrai nom, ils n’ont pas encore remporté le titre, vous êtes bien en 2016) qui récompense les meilleures entreprises existantes. Et il est vrai que dans le genre business qui cartonne, 140 victoires en deux saisons régulières avec un titre en bonus et une image désormais connue dans le monde entier, ça mérite bien un rassemblement en costard. Rassemblement durant lequel, on arrive, Kevin Durant était présent et prêt à revenir sur cette fameuse décision. Celle qui l’a poussé, quelques jours plus tard, à faire ses valises pour quitter OKC et rejoindre l’équipe… qui venait de le battre en Playoffs. Fans du Thunder, veuillez prévenir vos proches avant de lire les lignes ci-dessous, car cela peut heurter la sensibilité des plus fragiles.

“Je racontais cette histoire à un pote, mon agent (Rich Kleiman) qui est ici regardait le Game 7 avec moi. Et alors qu’on voyait la fin se dessiner, la première réaction était ‘Il est hors de question que tu puisses rejoindre cette équipe’. Mais j’étais comme un enfant, je me disais ‘J’aimerais vraiment jouer avec ces gars, j’obtiendrais des tirs à trois points bien ouverts, je pourrais galoper sur le terrain, trouver des lay-ups tout seul.’ Je commençais tout simplement à le supplier, je lui disais que ça pouvait être vraiment cool. Du coup, pendant que je réfléchissais à ma future décision et pour qui j’allais jouer, cette équipe m’est venue en tête. Et lorsqu’ils ont perdu, c’est devenu de plus en plus réaliste, chaque jour. Je commençais à y penser de plus en plus, voir si cela pouvait marcher. Puis une fois que je me suis assis pour parler avec ces gars, tout ce que je voulais savoir sur eux, ça m’a ouvert les yeux. Mais on n’a pas à parler de ce qui se serait passé (si les Warriors avaient remporté le titre), car ils n’ont pas réussi à terminer le travail, ils m’ont contacté, qui sait ce qui aurait pu se passer. J’imagine qu’on peut dire que je suis content qu’ils n’aient pas gagné.”

A + B = C. Si les Warriors avaient gagné la Finale, KD n’aurait pas bougé, duh. Ce qui peut se comprendre, de base, bien qu’on ne soit pas d’accord avec son choix. Mais voilà aussi qui nous montre la solidité du bonhomme dans ses pompes, et sa recherche de ‘facilité’ en quelque sorte, bien que de nombreux obstacles se mettront sur sa route dans les mois à venir. S’il était resté au Thunder pour une histoire de 48 minutes jouées entre deux équipes, dont une des deux vient de lui botter historiquement le cul après avoir mené 3-1, que penser de sa capacité à changer d’avis aussi rapidement ? Et que peut-on imaginer pour les années à venir ? Car à l’heure actuelle, KD parle bien de créer quelque chose sur la durée avec les Warriors, mais on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre quand on sait – puis qu’on apprend – que l’intéressé peut se faire des scénarios en un rien de temps. C’est presque comme si on pouvait s’interroger, comme certains ex-membres de la franchise ont commencé à susurrer en coulisses, sur les discussions que Durant aurait pu avoir avec les gars de Golden State… pendant la série, ce qui représenterait le fond de la piscine en terme de trahison. Mais tout ça, c’est désormais de l’ordre du passé comme le dit l’ailier, un passé qu’il devra cimenter avec un titre cette saison.

Il est évident que la décision de KD doit être respectée sur un pur plan professionnel et légal. Il pouvait agir ainsi, et même si cela va à l’encontre de nombreuses personnes, il a agit ainsi. Mais quand on voit la façon dont le processus s’est déroulé, on se demande si la zone de confort préférée de Kevin Durant ne serait pas un immense champ de girouettes…

Source : San Jose Mercury News