Draymond Green fait appel aux fans : vous pouvez nous huer, on s’occupera de vos bourses
Le 30 sept. 2016 à 10:48 par Giovanni Marriette
C’est un peu le fil rouge depuis le début de l’été. Les Warriors super team kinkinkin, Kevin Durant est un traître nanani, la Zone de Confort nanana. Mais plusieurs faits s’imposent. Déjà c’est très drôle et voilà qui permet à tout le monde de chauffer pour une saison qui s’annonce dingue, mais surtout toute cette haine développée ci et là pour des Warriors qui veulent juste gagner des matchs… pourrait leur mettre la bave aux lèvres afin de refermer le clapet de tous les médisants, dont nous faisons parfois d’ailleurs partie quand on ne saisit pas toujours le second degré…
Le premier à se saisir de cette “contre-hype” pour aboyer ? Quelle surprise, coucou Draymond Green. Pour l’intérieur fuyant de GS, les reproches et autres insultes qu’il entend depuis de nombreuses semaines ne peuvent que booster son appétit déjà énorme et il a donc adressé un message aux détracteurs des finalistes NBA en titre, en revenant d’ailleurs, après un entraînement, sur une expérience chelou vécue cet été avec Team USA :
Cet été j’ai été hué avec Klay Thompson et Kevin Durant, alors que nous portions le maillot de Team USA. Ce que je veux dire, c’est… bon Dieu, faîtes une pause de temps en temps les gars. Il y a vraiment des gens que je n’arrive pas à comprendre ! Même si je déteste un joueur et l’équipe pour laquelle il joue, s’il joue avec le maillot de Team USA et qu’il représente donc mon pays… et bien je vais l’encourager. Et bien non, ils nous ont hué quand même. S’ils nous ont sifflé alors qu’on portait le maillot des États-Unis, j’imagine ce que ça va être quand on sera avec notre franchise… ces mecs ont un problème quelque part. Je ne sais pas vraiment ce que c’est mais ils ont un problème.
Quelques années en arrière, le même délire avait déjà eu lieu du côté de Miami lorsque LeBron James, Chris Bosh et Dwyane Wade s’étaient réunis à South Beach, les trois mecs se ramassant des kilos de merde tout au long de la saison avant d’échouer en Finale face à Dallas après l’une des performances les plus crades de la carrière de LeBron. En 2017 ? Draymond Green ne veut pas que ça se produise et les insultes et les huées le nourriront afin d’ouvrir encore un peu plus son appétit de victoires :
On ne va pas se pointer sur le terrain en se disant “ok, nous sommes les méchants”. Ça va être trop cool ! Et peu importe ceux qui nous mettent des bâtons dans les roues. Le but est toujours de gagner des matchs. Ils vont nous siffler absolument partout où l’on sera ? Très bien. Le meilleur dans ces cas-là sera de faire ce qu’il faut pour les entendre se taire. Alors sifflez-nous les gars. Et si vous la fermez ça me fera marrer. Peut-être que vous vous marrerez aussi et la vie continuera.
On enchaîne ensuite avec une dédicace à Hassan Cehef :
Vous savez, dans ce monde de hate, les gens changent. Ils vont commencer à te détester pour un changement dans l’équipe, puis certains finiront par prendre la vague et sauter dans le bandwagon. Ou peut-être qu’ils ne le feront pas. mais ça n’est pas pour ça qu’on joue au basket. On joue uniquement pour gagner des titres. C’est l’unique objectif. “On ne veut pas que les gens nous détestent, aimez-nous s’il vous plaît ?” Allons, on s’en fout de tout ça. Notre objectif sera toujours le même et pour ceux à qui ça ne plaît pas, et bien je ne peux rien pour vous.
Allez hop ça s’est fait. Le Dogue Allemand de la maison Warriors a donc parlé et comme prévu, le squad de Steve Kerr s’apprête à entamer une saison qui les verra se faire rudoyer un peu partout dans le pays, mais la tête haute avec on l’espère pour eux et pour le niveau de la Ligue, un nivellement par le haut grâce à l’envie de tout le monde de taper le “traître” et ses copines.
On connaît en tout cas la future réponse de Draymond si un fan un peu trop zélé du premier rang ouvre sa bouche un peu trop grand. Poker face dans un premier temps… puis high-kick à la Cantona contre Crystal Palace ? En visant le paquet bien sûr.
Source : washingtonpost.com