Nerlens Noel en a marre du bordel à Philly : trop d’intérieurs, comment s’en sortir ?
Le 27 sept. 2016 à 11:49 par Bastien Fontanieu
Si la reprise des entraînements peut être excitante pour certains, elle peut aussi représenter un calvaire pour d’autres. Du genre ? Nerlens Noel, en plein embouteillage dans la raquette des Sixers.
Le nettoyage a déjà commencé il y a quelques mois, avec l’arrivée de la mafia Colangelo tout en boutant Sam Hinkie hors de Pennsylvanie. La suite (ou fin ?) d’un Process qui a duré pendant plusieurs années, et qui proposait notamment les efforts de Nerlens sur les parquets, dans un rôle d’intimidateur défensif capable de terminer certaines séquences aériennes en attaque. Le garçon avait réalisé une belle saison rookie, prometteuse, et on se demandait si la franchise allait pouvoir construire autour de lui. Le problème, c’est que la franchise a bien construit autour de lui… mais c’est un rempart dont on parle, tant les intérieurs sont nombreux aujourd’hui à Philly. De Joel Embiid à Jahlil Okafor, en passant par Ben Simmons et Dario Saric dont les profils semblent plus proches d’un 4 que d’un 3, il faut du temps de jeu pour tout ce beau monde et c’est sans parler des Elton Brand ou Richaun Holmes qui peuplent le banc de Brett Brown. Du coup, alors que beaucoup de monde montrait son sourire en ce début de semaine, Noel a montré ses boules et tiré une gueule de la taille d’un sapin. Des propos récupérés par le Philadelphia Inquirer.
“Je pense que c’est juste stupide… cette situation dans laquelle nous sommes, avec trois pivots qui peuvent être titulaires. Avec le départ de Sam Hinkie, je pensais que le management allait faire quelque chose pour régler cela cet été. […] Et je pense que cela doit être clairement réglé. Au final, on a trois pivots qui peuvent démarrer dans le cinq, et cela ne va pas avantager tout le monde d’avoir autant de joueurs au même poste dans l’équipe. Voilà ce que j’en pense, je ne m’oppose à rien mais je pense qu’il faut régler cette situation.”
Traduisons-les : TRANSFÉREZ-MOI, PLEASE. Dans une NBA actuelle où les grands contreurs qui montent au plafond sont rois, Nerlens a forcément le seum de se retrouver dans un espace aussi serré, avec du monde qui voudra gratter ses minutes. En plus de ça, on ajoute les rumeurs de transferts qui l’entourent depuis environ un an (et encore on est gentils), sans parler de la hype qui entoure les débuts de Simmons et Embiid. Du coup, quand vous vous cassez le cul à enchaîner les saisons déprimantes, mais qu’on décide de passer à la vitesse supérieure en vous calant sur le côté, cela peut vite devenir frustrant. Maintenant, Nerlens est un joueur très solide avec un beau potentiel, qui ravirait bien des équipes grâce à son activité. Mais la franchise voudra-t-elle le transférer, ou bien attendra-t-elle que sa valeur augmente afin de tirer le plus de profit dans un échange ? C’est là toute la question, en plus des futures rotations de Brett Brown. Mais pour une reprise qui sent bon la hype et l’excitation au Wells Fargo Center, on en connaît un qui fait plus que grogner à l’arrière.
Doué, jeune, avec un bel avenir devant lui et des opportunités ailleurs, Nerlens Noel ne veut pas passer sa saison à devoir se contorsionner pour pouvoir obtenir quelques minutes ici ou là. Et après en avoir chié bien comme il faut depuis ses débuts, on peut le comprendre.
Source : Philadelphia Inquirer