James Harden sera bien le meneur titulaire des Rockets cette saison : mon Dieu, les stats…

On s’attendait à une grosse saison venant du barbu avec un nouveau coach et une nouvelle page tournée à Houston, mais un nouvel élément a encore plus renforcé nos convictions : dites bonjour au nouveau… meneur des Rockets.

Ce serait mentir, d’affirmer que James n’était pas déjà le meneur de la franchise texane ces dernières années, avec un Patrick Beverley davantage calé dans la remontée de balle suivie par un spot-up dans un coin, plutôt qu’un pur général qui annonce les systèmes et roule avec son intérieur. Harden avait la balle dans ses mains la plupart du temps depuis son débarquement dans la ville des fusées, mais avec l’arrivée de Mike D’Antoni cet été on se demandait si le délire allait être poussé encore plus loin. Plus loin ? Oui, plus loin, c’est-à-dire encore plus de gonfles dans ses mimines, encore plus de joueurs mis à sa disposition pour exceller, bref un jeu intégralement tourné autour du gaucher afin de le remettre dans les stratosphères de la Ligue. Et bien c’est peu dire si on n’a pas été déçus lors du Media Day des Rockets, puisque le nouvel entraîneur local a tout simplement annoncé que son barbu serait le meneur de son équipe cette saison. Pourquoi se faire chier à mettre chacun dans des cases, quand on sait ce que Barbudo représente dans l’attaque de sa franchise ?

Avec James, il y aura toujours des blagues sur lui car en tant que meneur il marquera quand même beaucoup de points. Mais il sera responsable du rythme de notre équipe, et c’est ce que font les meneurs. Il aura beaucoup de ballons en main et il devra aussi apprendre à bien les distribuer, cela va prendre une petite période d’ajustement. Il aura nettement plus de responsabilités à ce poste, devoir annoncer les systèmes et les placements, développer un QI basket encore meilleur, il est déjà en train de dire aux gars qu’on peut faire ci et ça.

Après avoir tourné à 29 points et 7,5 passes de moyenne dans le bordel de J.B. Bickerstaff l’an dernier, jusqu’où pourra aller le gaucher cette saison…? Plusieurs points importants sont à prendre en compte dans ce changement, que l’intéressé prend à la rigolade puisqu’il préfère affirmer qu’il est tout simplement un joueur de basket avant d’être attribué à un poste seulement. Déjà, le fait de voir D’Antoni responsabiliser au maximum son leader est rassurant, car cela va dans le sens de l’évolution d’Harden. Si ce dernier veut grandir, devenir un meilleur exemple et donner le ton pour toute une franchise, décider de ce qui va se passer 90% du temps en attaque est une chose assez compréhensible. Maintenant, attention à ne pas s’isoler dans une Beardépendance trop prononcée, qui ferait des Rockets une équipe uniquement dirigée par un soliste. On sait que le bonhomme est capable de créer pour beaucoup de monde et qu’il a une belle vision du jeu, mais trop responsabiliser un seul joueur peut aussi rendre votre équipe prévisible. Et quand on voit la gueule des lieutenants qui entourent James, il faudra faire attention à ne pas transformer cette potentielle démocratie en dictature velue.

Techniquement, visuellement, statistiquement, identitairement, cette décision est fabuleuse et totalement dans la veine d’un Mike D’Antoni qu’on est heureux de retrouver. Par contre, faudra faire gaffe certains soirs un peu down, car les Rockets sans meneur ni arrière pourraient vite devenir hideux…

Source : ESPN