Derrick Rose adore l’amour que lui donnent les fans des Knicks : attends ton premier mauvais match…
Le 21 sept. 2016 à 05:40 par Bastien Fontanieu
C’est la plus belle période de l’année, celle durant laquelle tout le monde a le sourire et des intentions revues à la hausse. Chacun devient doux comme un agneau, et l’amour est distribué sans regarder : Derrick en profite justement le premier.
Difficile de ne pas comprendre les émotions qui traversent en ce moment l’ex-meneur des Bulls, après les galères vécues et les doigts pointés sur lui. Entre ses affaires extra-sportives et les critiques permanentes envoyées suite à sa chute de production, le dragster avait besoin d’air frais et c’est ce qu’il a obtenu en déménageant du côté de New York. Une bonne nouvelle sur le papier, car le garçon va pouvoir trouver ses repères dans un nouveau cadre et avec une structure probablement plus proche des ses désirs actuels, mais qu’il faut prendre avec des pincettes comme on le développera plus bas. Dans un papier publié cette semaine sur le site de la Players’ Association, le meneur a tenté de décrire ses sentiments depuis son arrivée dans la Grosse Pomme, et l’intéressé a justement tenu à réaliser une comparaison avec son ancienne équipe afin de bien définir son ressenti en cette fin de mois de septembre. Beaucoup de positif, évidemment, d’amour, énormément, et d’impatience devant le potentiel de cette nouvelle page à écrire.
J’ai reçu beaucoup de témoignages d’affection. Vous pouvez en recevoir un peu à Chicago, mais ce n’est certainement pas au même niveau qu’à New York, donc ça vous rend encore plus excité d’aller sur le terrain. C’est comme s’ils appréciaient vraiment le fait que je sois là. Je n’ai pas encore touché un ballon, je n’ai pas encore marqué un seul panier, alors j’imagine comment les fans vont réagir lorsqu’on va se mettre à gagner.”
And… there it is. Le sentiment le plus commun chez les joueurs qui ont eu la chance de pouvoir jouer sous le maillot des Knicks. Cette perspective de grandeur, de folie dans toute une ville, elle qui attend depuis trop longtemps l’équipe qui pourra enfin ramener le titre à New York. Il est évident qu’en regardant son vestiaire, Derrick peut se sentir saucé et imagine la gueule du succès dans son nouveau coin. Cependant, ce qui peut t’élever au rang de demi-dieu peut aussi t’enfoncer dans des profondeurs bien obscures dans Gotham, et c’est là qu’il sera intéressant de voir la capacité du joueur à supporter la pression. Rose pensait-il être mitraillé à Chicago ? Qu’il se prépare au traitement médiatique new-yorkais, car la guillotine est déjà prête. Cartonner chez les Knicks est un privilège qui peut faire de vous une star planétaire, on l’a vu rien qu’avec Jeremy Lin même si d’autres facteurs rentraient évidemment en compte. Mais dans le cas contraire, galérer chez les Knicks est une torture qui peut faire de vous un joueur matraqué aux quatre coins du pays. Et quand on voit la sensibilité du joueur ainsi que ses pépins actuels hors du terrain, on préfère garder les pieds sur terre…
Que Derrick profite de cet amour, de cet optimisme, de cette affection envoyée sans regarder à New York. Car lorsqu’il réalisera son premier mauvais match, fera sa première mauvaise décision ou manquera son premier tir de la gagne ? On soupirera de toute évidence.
Source : NBPA
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