Joakim Noah veut cimenter l’identité new-yorkaise : “Les Knicks, c’est l’équipe d’outsiders ultime”
Le 02 sept. 2016 à 06:55 par Bastien Fontanieu
Si d’un côté, Derrick Rose est plutôt du genre à dire que les Knicks sont une superteam, son pivot préfère calmer le jeu en rappelant comment les choses se passent à New York : on sait déjà qui va symboliser l’esprit de la franchise à la reprise…
Il n’avait pas encore signé avec Phil Jackson et Steve Mills que les images défilaient déjà dans nos têtes. Noah, provoquant un passage en force au Madison Square Garden, criant à se désosser la mâchoire et frappant son torse tout en tapant un high-five avec Spike Lee, c’était déjà écrit. Mais si cette scène n’a pas encore eu lieu, elle le sera bientôt avec un camp d’entraînement qui ouvrira ses portes dans trois semaines et une saison qui démarrera dans moins de deux mois. Attendu au taquet après une saison marquée par des blessures et une ambiance flinguée à Chicago, Joakim sait qu’il n’est pas venu à New York pour encaisser son chèque. S’il y en a un qui connaît bien la mentalité locale, le slang de la Grosse Pomme et ce côté bosseur de l’Est qui crache dans ses mains en assumant tous ses propos, c’est lui. Et c’est justement en s’exprimant auprès de XXL Magazine ce jeudi que l’intérieur a offert des paroles qui raviront les fans locaux. En effet, même si les grands projecteurs et les couvertures de magazines plaisent à la population new-yorkaise, c’est surtout dans la capacité à défier les pronostics que New York a raconté quelques unes de ses plus belles histoires, avec un chapitre que Jooks veut aider à écrire dès cette saison.
Franchement, je suis impatient. Je bosse dur. En ce moment, je fais en sorte d’aller m’entraîner et de rencontrer mes nouveaux coéquipiers en essayant de mettre en place ma routine. Je pense qu’on a beaucoup de nouveaux joueurs ici, des vétérans notamment. Beaucoup de jeunes talents, donc on va essayer de combiner tout ça et offrir quelque chose qui rendra fière cette ville. J’ai grandi en regardant toutes les équipes de New York, et pour moi, les Knicks sont l’équipe d’outsiders ultime. Et je suis fier d’en faire partie.
Il est vrai qu’entre la Linsanity de Jeremy Lin, les Knicks de 99 qui sont allés aux Finales alors que leur spot était à la huitième place, et Willis Reed traînant la patte pour finalement battre Wilt Chamberlain en 1970, les habitants de la ville qui ne dort jamais ont toujours eu la larmichette lorsque les pronostics ont été déjoués par leurs soldats. Mais pourra-t-on parler d’équipe d’outsiders, avec la troupe de 2016 ? Après tout, même si la plupart des fans s’accordent à parier sur une tentative de retour dans le Top 8, option premier tour de Playoffs serré histoire de construire des bases solides, c’est un recrutement assez spectaculaire qui a été proposé par le Zen Master et ses associés. Derrick Rose, Brandon Jennings, Courtney Lee, Joakim Noah et même Jeff Hornacek pour compléter le tout, on a connu plus discret. Maintenant, il est clair que de nombreux médias américains sont déjà sur la même partition lorsqu’il s’agit d’annoncer le futur bilan des Knicks, avec une place dans le Top 8 barrée d’avance. Joakim imprimera-t-il ces articles afin de les accrocher dans le vestiaire et pousser ses gars à défier les pronostics ? On sait qu’on pourra compter sur lui lorsqu’il sera question de fermer des bouches, car entre sa capacité naturelle à vouloir tacler les critiques et son ADN de new-yorkais qui a l’air d’avoir pris un sacré coup de boost, ses performances seront observées avec des jumelles dans le MSG.
Il est vrai que, pour le moment, ceux qui parient sur une place ‘facile’ des Knicks dans le Top 6 de l’Est ne courent pas les rues. Mais peut-être que le plus bruyant se trouve justement… dans le vestiaire local. On te suit quand tu veux, cher Jooks.
Source : Dailyknicks
Source image Whersweems