Reggie Jackson annonce le retour des Bad Boys : “On veut devenir une meilleure équipe défensivement”

Le 26 août 2016 à 02:29 par Bastien Fontanieu

Reggie Jackson

Si le Palace a eu la joie de retrouver les Playoffs l’an passé après une longue période de silence au printemps, ce n’est pas la défense qui a été au coeur de la résurrection locale. Cependant, maintenant que le groupe a validé cette étape, l’identité des Pistons pourrait retourner sur le devant de la scène.

Il existe des identités liées à des franchises, qu’on peut difficilement retirer. Les Suns galopent, les Blazers se blessent, les Knicks rament, les Spurs font tourner la balle, les Warriors scorent à foison et les Pistons… défendent le couteau entre les dents. Que ce soit à l’époque d’Isiah Thomas et ses assassins dans les années 80 ou bien Rasheed en duo avec Ben Wallace au début des années 2000, Detroit a vibré au son des sifflets sur chaque passage en force provoqué, un côté grind et rough que les habitants du Michigan adorent depuis des décennies. Seulement, même si Stan Van Gundy a réalisé un énorme nettoyage depuis son arrivée et a réussi à emmener ses Pistons en Playoffs, on ne peut affirmer que les adversaires tremblent aujourd’hui lorsqu’ils voient Detroit sur leur calendrier, le déplacement étant loin de représenter la même torture qu’il y a 12 ans ou 28 ans. Attention, ces jeunes Pistons ont quand même prouvé qu’ils méritaient leur place à la table des grands, mais le Palace irrespirable et la barre quasi-infranchissable des 100 points n’est pas au menu en 2016, un point sur lequel Reggie Jackson a mis le doigt justement. En effet, le meneur titulaire était au micro de Sirius XM Radio afin de parler de différents sujets liés à la future campagne de ses Pistons, et l’intéressé a été très clair. Si le talent et la confiance sont bien là, sa moitié de terrain va devoir devenir un barrage infranchissable cette saison.

On veut devenir une meilleure équipe, défensivement. Mentalement, on veut devenir plus solide dans le groupe, surtout dans les moments difficiles. Car contre Cleveland, on a senti qu’on était bien dans chaque match, sauf le Game 2 où on avait l’impression de l’avoir vraiment donné, mais on pense qu’on peut jouer contre n’importe qui. On a énormément confiance en nous. Il sera question de mieux gérer les décisions en fin de rencontre, cela commence avec moi car je vais devoir mettre mes gars dans de bonnes positions, et ensuite il faudra exécuter. […] Je ne crois pas qu’on possède forcément un certain plafond, on peut aller aussi loin que possible si on s’en donne les moyens. Mais cela viendra déjà de la progression du groupe, autant physiquement que mentalement, afin de gérer le poids que représente tout une saison.

Il est vrai que, si on regarde les statistiques avancées et même celles de base, l’armée de SVG n’était pas la plus intimidante de la Ligue la saison passée : 101,4 points autorisés par soir, on est quand même loin des 93 de San Antonio et même du Top 5 que les Spurs, Jazz, Raptors, Cavs et Heat composaient. Pourtant, athlétiquement, les Pistons ont tout ce qu’il faut afin de rendre fous leurs adversaires. Reggie en premier, a montré au Thunder qu’il avait des fondamentaux intéressants sur l’homme et dans la lecture. Andre Drummond, un peu trop obnubilé par la prise de rebonds, a déjà prouvé qu’il pouvait être infernal lorsqu’il pensait davantage au résultat final plutôt que ses statistiques. Stanley Johnson, Kentavious Caldwell-Pope, Tobias Harris, des soldats sur les ailes qui aiment transpirer en défendant durement, mais qui ont malheureusement manqué de bouteille. C’est sur ce point précis, justement, que l’évolution des Pistons sera intéressante. Car le talent est là, c’est évident. Mais les cartes d’identité sont bien neuves, tant le coeur du groupe est jeune. Et pour imposer une muraille solide, il faut répéter et encore répéter avec les mêmes coéquipiers, afin que les rotations deviennent automatiques et la confiance inébranlable en couverture. Ce qu’il y a de rassurant, c’est qu’on peut déjà compter sur Van Gundy afin d’imposer justement cette mentalité façon col bleu : ses Pistons ont peut-être pas mal de hype, mais il ne lâchera aucun de ses poulains tant qu’ils n’auront pas progressé dans leur propre moitié de terrain.

Toutes les grandes équipes possèdent des défenses étouffantes, il suffit de voir quelles franchises étaient dans le dernier carré et même en demi-finale des Playoffs pour se le rappeler. Aujourd’hui, les Nice Boys ont encore leurs dents de lait. Mais si les Bad Boys version 2016 s’y mettent, attention au carnage. Et à l’ambiance du Palace, qui n’attend que ça…

Source : Sirius XM Radio

Source image : YouTube


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