La météo de la Free Agency 2016 – Grizzlies : Mike Conley braque la banque, Chandler Parsons est complice
Le 24 août 2016 à 11:46 par Benoît Carlier
Après un été des plus mouvementés qui a totalement redistribué les cartes aux quatre coins de la NBA, nous avons consulté les Tania Young et Catherine Laborde américaines pour connaître les prévisions météo dans les 30 franchises de la Grande Ligue. Aujourd’hui, on enfile une cagoule de brigand et on prend la direction de Memphis !
Les arrivées : Chandler Parsons, Tony Wroten, Troy Daniels, James Ennis, David Fizdale (coach).
Les départs : Lance Stephenson, Matt Barnes, Chris Andersen, P.J. Hairston, Jordan Farmar, Xavier Munford, Bryce Cotton, Dave Joerger (coach).
Ils prolongent : Mike Conley.
La Draft : Wade Baldwin, Deyonta Davis, Rade Zagorac, Wang Zhelin.
La banque : 247 millions de dollars dépensés pour deux joueurs, UN QUART DE MILLIARD.
Les mains en l’air, ceci est un braquage ! C’est un peu comme ça qu’on pourrait résumer l’été des Grizzlies. Pourtant, Mike Conley n’a pas mis son 9mm sur la tempe de Chris Wallace au moment de signer le plus gros contrat de l’histoire de la Ligue. C’est même plutôt l’inverse qui s’est produit alors que le meneur – pourtant jamais invité au All-Star Game – était convoité un peu partout pendant ce mercato et notamment dans le Texas. Mais l’enveloppe proposée par les Oursons était tout simplement trop grosse pour refuser, surtout après cette vidéo émotionnelle à souhait réalisée par ses coéquipiers. Du coup, le “conducteur” garde les clés du camion et tentera de faire honneur au chèque que ses dirigeants lui fileront chaque semaine. C’est aussi le cas de Chandler Parsons devenu trop gourmand pour rester à Dallas et qui touchera finalement la même somme que son remplaçant chez les Mavericks pour se mettre à la country. 94 millions sur 4 ans, c’est aussi cher payé pour l’ailier qui a une fâcheuse tendance à se blesser depuis quelques saisons. Qu’il ne compte pas trop sur l’infirmerie locale pour mettre fin à ses problèmes de genou, on a vu que c’était pas le fort de Memphis ces dernières années.
Plus récemment, c’est Troy Daniels qui a compris que les dirigeants des Grizzlies avaient la main lourde cet été et il est aussi venu gratter ses 10 millions de billets verts pour trois saisons. Pas mal pour un type dont on ne se souvient en tout et pour tout que de deux tirs dans sa carrière. Il tentera de remplacer à sa manière les Lance Stephenson, Matt Barnes et P.J. Hairston que le management du Tennessee a laissé partir sans compensation pendant cette free agency 2016. À l’intérieur, David Fizdale pourra compter sur les mêmes têtes d’affiche que son prédécesseur, à condition toutefois qu’ils soient en forme et tiennent sur leurs deux jambes.
Température et prévision de la saison : 0°C, risque de gel sur Memphis, comme sur les comptes des Grizz’.
Placer 153 patates sur un joueur qui n’est pas All-Star illustre parfaitement les dérives de l’explosion du salary cap qui a eu lieu cet été. Une décision que Chris Wallace pourrait regretter amèrement par la suite alors qu’elle limite pas mal les possibilités futures sur le plan des négociations. À la place, les Grizzlies auraient peut-être dû investir un peu plus pour trouver un digne successeur à Dave Joerger viré comme un malpropre alors qu’il venait d’emmener des randoms de D-League jusqu’en Playoffs. Car on doute que Memphis se qualifie en post-saison avec seulement Conley, Parsons et Daniels sur le terrain. Mais avec le fighting spirit des Oursons, rien n’est impossible…
Source image : Twitter officiel des Memphis Grizzlies