Beno Udrih de retour au Heat : Pat Riley s’offre une excuse au cas où la saison se passe mal

Le 18 août 2016 à 19:12 par Francois M

Oh la belle surprise ! Beno Udrih revient au Heat après avoir été coupé en mars. Derrière cette signature étrange se cache un mouvement financier visant à éviter la luxury tax. Le Slovène est cependant un bon back up, et dans le pire des cas, Erik Spoelstra pourra la jouer à-la-Woodson et lui mettre les défaites sur le dos.

Beno Udrih a débarqué en Floride fin novembre, en provenance de Memphis. Pat Riley était alors en train de faire des calculs financiers pour éviter la luxury tax et échanger son contrat avec celui de Mario Chalmers était une belle opportunité sur ce point. Le meneur avait fait le boulot correctement au relais de son compatriote Goran Dragic avec 4,4 points et 2,5 passes en 16 minutes. Efficace en pick and roll, parfois frustrant en défense et assez instable au shoot, Beno était néanmoins à sa place, jusqu’à sa blessure au pied. Le Parrain l’avait alors tranquillement installé autour d’une table, et fait comprendre qu’on ne déconne pas avec ses biftons. Buy out négocié, vacances anticipées, argent sauvé des mains du gouvernement de la NBA et un Pat Riley comblé.

En bon chef de mafia, l’homme à la gomina a retenu le geste fait par le vétéran de 34 ans. Le Parrain n’oublie pas les hommes loyaux, et il les récompense. Petit contrat d’un an au minimum vétéran pour l’ancien Spurs, qui va sûrement se spécialiser en cirage de banc, et peut-être également repasser les costard du boss pendant son temps libre sur le bord du terrain. Dragic, Waiters, Richardson et Johnson vont se partager la majorité des minutes aux postes d’arrières dans le projet de reconstruction tout neuf du Heat, ne laissant que des bouts de garbage time au pré-retraité. Il y a pire situation : le meneur n’aura même pas à bouger en Floride pour se la couler douce à la retraite puisqu’il y est déjà, et aura juste à jouer les darons pour la jeune garde. Oh la belle opportunité qui n’a absolument pas été négociée à l’avance entre les deux hommes, quel bel hasard ! En plus, le patron a bonne mémoire, et il a retenu les enseignements de Mike Woodson du temps où celui-ci entraînait à New York : si quelque chose se passe mal, c’est la faute à Beno. Un million de dollars le fusible, c’est dans les standards NBA non ?

Se mettre d’accord sur ce genre de procédure financière n’est pas autorisé par la convention collective. Mais franchement, qui a envie d’aller chercher des embrouilles avec un patron de la pègre et un daron slovène ? Personne ? Bien. 

Source : Miami Herald

Source : Youtube / NBA Highlights


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