L’Australie massacre la Lituanie, 90 à 64 : les Boomers dans le dernier carré, qui l’avait annoncé ?
Le 17 août 2016 à 18:51 par Francois M
Ce premier quart de finale a donné lieu à une déculottée, un massacre, une boucherie. Les Lituaniens n’ont tout simplement pas existé face aux Australiens, mangés tout crus par leur défense et incapables de ralentir leur attaque. Après une phase de poule brillante, les Boomers ont balayé le chemin vers les demi-finales.
Les champions d’Océanie donnent le ton d’entrée de jeu : les pitbulls sont de sortie, et produisent une défense particulièrement collante. C’est bien simple, tous les Lituaniens, sans exception, se font manger par leur vis à vis, à l’image de Jonas Maciulis qui est poussé par deux fois au passage en force par Joe Ingles. Et quand ils parviennent enfin à passer le premier rideau ? L’Australie à un sympathique comité d’accueil formé par la paire Bogut – Baynes. Autre problème pour la Lituanie, Mills et Dellavedova se prennent pour les Splash Brothers et allument sévèrement depuis le parking, 5 sur 8 rien qu’au premier quart, qui se termine sur le score de 26 à 17. Cependant, pas d’amélioration en vue pour les Baltes, qui sont complètement désarmés face à la défense des Boomers. En dehors de Mantas Kalnietis, personne ne parvient à se créer son tir, et les pertes de balles s’enchaînent – 11 après 14 minutes de jeu – au même rythme que les tirs de Patty Mills. Le pivot star Jonas Valanciunas n’ose pas prendre ses shoots, mais il donne un peu de souffle à son équipe avec ses rebonds et ses écrans très costauds. Le stade a beau scander du “LIETUVA, LIETUVA”, leur sélection se fait toujours écraser par la pression des dauphins de Team USA. A la mi-temps, le score parle pour lui-même : 48 à 30… La Lituanie a carrément moins scoré que le duo d’arrière australien Mills – Dellavedova, qui affiche déjà 31 points.
Au retour des vestiaires, on attend forcément que les Baltes réagissent face à la claque reçue. Maciulis, passé totalement au travers de sa première mi-temps, commence à se chauffer le poignet, alors que la défense verte monte en pression, pour revenir à “seulement” moins 14. Mais les Australiens sont trop au dessus, et se sont Mills et Baynes qui se chargent de remettre les pendules à l’heure. Le pivot de Detroit enchaîne contre, conclusion au dunk, pick and roll comme si son vis-à-vis n’existait pas. En fait, le pauvre Kalnietis est toujours le seul à parvenir à créer face à l’étau concocté par le coach Andrej Lemanis. A la fin du quart, son équipe est dominée 70 à 43, et le match est déjà fini. Le 4ème quart-temps, qui réserve habituellement frissons et autres actions de légende est cette fois le terrain d’un bon garbage time des familles. A l’image du match, Jonas Maciulis sort après 1 minute de jeu après sa 5ème faute, et même face au banc australien, son équipe n’y arrive toujours pas. Le cauchemar des Baltes se termine sur un score de 90 à 64.
Les Lituaniens sortent de ces Jeux Olympiques avec les fesses rouges fluo. Pourtant bien entrés dans la compétition, les vice-champions d’Europe se sont fait éclater successivement par l’Espagne, la Croatie et donc l’Australie et ne garderont clairement pas un bon souvenir de ce passage à Rio. Ces performances ne sont pas au niveau de ce qu’ils peuvent produire, et il va être intéressant d’observer comment la sélection va essayer de se relever en vue des prochaines compétitions internationales. Le meneur Mantas Kalnietis a été impérial tout au long des J.O. mais bien trop esseulé à l’image de ce quart de finale, tandis que les deux jeunes intérieurs NBA Jonas Valanciunas et Domantas Sabonis ont montré tout ce qui les sépare encore du meilleur niveau mondial… L’Australie quant à elle continue son chemin quasi-parfait : après avoir inquiété Team USA et largement dominé le reste du groupe B, ils ont une fois de plus étouffé leurs adversaires avec une défense de fer. Tout les cadres sont là, menés par un Mills inarrêtable qui plante encore 24 points, et un Bogut qui domine toujours aussi tranquillement avec 7 points, 7 rebonds et 6 passes en seulement 19 minutes. Dellavedova, Baynes, Ingles, tous semblent à leur meilleur niveau en ce moment, et on a de quoi se demander qui peut aller les chercher en dehors des Américains…
Qui aurait projeté les Boomers à ce niveau ? Les champions d’Océanie viennent de passer en revue 3 des 4 meilleurs équipes européennes tout en affichant un niveau de jeu impressionnant. Pas sûr que le vainqueurs du match Croatie – Serbie soit si chanceux que ça d’éviter Team USA. En tout cas, à ce rythme, les Australiens ont tout le outils pour aller chercher l’argent, voire sérieusement bousculer les Ricains.
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Source : fiba.com
