Et si LeBron James était… handballeur : selon Mikkel Hansen, le cyborg pourrait assurer

Cela fait quelques années qu’on imagine assez bien le monstre de Cleveland réussir une reconversion dans plusieurs pratiques, mais le handball ? Apparemment, même les gros clients au sein du sport valident le succès que pourrait avoir LeBron.

Habituellement, les mélanges entre disciplines sont plutôt tendues, car chaque phénomène baigne dans son petit bain perso et les spécificités qui découlent de chaque sport. On aime bien imaginer Cristiano Ronaldo au basket, DeAndre Jordan au volley, Teddy Riner au rugby ou Russell Westbrook en athlétisme, mais la comparaison s’arrête généralement au bout de quelques secondes. Sauf que dans un article récemment publié par le Washington Post, une question curieuse a été disséquée en long et en large : pourquoi les ricains, qui possèdent des athlètes assez incroyables, n’arrivent pas à s’imposer au handball ? Niveau participations, c’est en effet le néant complet puisque les 4 derniers Jeux Olympiques n’ont proposé aucune équipe américaine dans ce sport et même le TQO de cette année n’a pas été… atteint lors des pré-qualifications. Du coup, certains acteurs ont été interrogés sur cette situation troublante, dont Javier Garcia-Cuesta. Pour le coach principal de la sélection américaine, c’est assez simple, un gars comme LeBron deviendrait le meilleur joueur de la planète en 6 mois… Une affirmation carrément osée sachant qu’il faut quand même pas mal de temps avant de comprendre toutes les ficelles et techniques d’un jeu, mais qui a été mise sous le nez d’un copain qu’on connaît bien, Mikkel Hansen. Pour ceux qui ne connaissent pas le monstre du PSG handball, on vous parle là de la crème du handball, arme de destruction massive danoise à la dégaine de viking. Sa réponse est claire… avec un sourire.

C’est difficile de pouvoir dire ça (rires). J’admire vraiment LeBron James, sincèrement. Je suis un grand fan de basket. La façon dont il voit ce qui se passe sur le terrain, sa vision du jeu, c’est très impressionnant. Avec ça, il y aurait déjà de bonnes bases. Et physiquement, il est incroyable. Mais il faut aussi savoir gérer balle en main. Donc, oui. Peut-être. […] Je pense que les joueurs de façon générale auraient du mal à tirer, ils ne marqueraient pas autant qu’ils ne le pensent : c’est beaucoup plus dur que cela en a l’air.”

Tout en finesse et en respect, rien de bien étonnant quand on voit la grâce avec laquelle Hansen écrase la compétition depuis plusieurs années, entre la sélection nationale avec laquelle il a rincé le Championnat d’Europe de 2012 et son club dans lequel il se balade plus ou moins. Revenons du coup à notre sujet principal, LeBron, et un scénario dans lequel il jouerait subitement au handball. La première tentation, évidente, est de mettre en avant l’aspect physique du jeu, face auquel il devrait s’adapter car nettement plus marqué qu’au basket. Pour encaisser un tel niveau de contacts, il faut une armure en titane et le cyborg possède justement cela en magasin. Maintenant, accepter le tabassage quotidien sur la durée ? Selon Valentin Porte, qui est présent avec l’EDF de hand en ce moment à Rio, zéro doutes : si le débat autour du physique n’a pas lieu d’être, ce sont les petits détails qui feraient qu’une équipe comme celle de Team USA ‘se ferait exploser’. Courir et sauter c’est cool, accepter de se prendre des steaks sur les bras pourquoi pas, mais dans la circulation de balle, la capacité à pouvoir tirer à pleine vitesse avec contact, les décalages défensifs à respecter et la patience à avoir en attaque, le bordel pourrait en effet être sans nom. Dans tous les cas, le problème reste le même chez l’Oncle Sam : ce ne sont pas les athlètes qui manquent mais bien la médiatisation, car pour des pros comme Porte, Hansen ou même Morten Olsen du Danemark, les States pourraient rattraper l’élite mondiale en formant de beaux bébés.

Et si on inversait les rôles, d’ailleurs ? Un petit Hansen de 196 centimètres pour 100 kilos jouerait arrière, mais pour ce qui est de la technique balle en main… cela prendrait des années afin de rejoindre l’élite. Les fantasmes sont bien là, les comparaisons continueront, jusqu’à ce que quelqu’un tente la reconversion. Un Perkins en pivot, qui sait…

Source : Washington Post

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