Andrew Wiggins ne veut pas perdre une seconde : le marsupial a bossé tout l’été pour cartonner
Le 10 août 2016 à 03:56 par Bastien Fontanieu
On a vu Karl-Anthony Towns montrer tout son enthousiasme récemment, c’est au tour de son bras droit de s’exprimer, ce qu’il a fait dans un long entretien avec Sports Illustrated.
Andrew pourrait se la couler douce, accepter sereinement qu’il a désormais à ses côtés un intérieur divin et un nouvel entraîneur au top, mais ce n’est pas le cas. Non, le Canadien est un vrai bosseur, qui est conscient du boulot qu’il reste à faire, et qui ne s’arrêtera pas avant d’avoir validé plusieurs de ses objectifs. Il y a ceux individuels, évidemment, comme une participation au All-Star Game ou une vraie place dans la discussion des meilleurs joueurs extérieurs au monde. Il y a aussi ceux collectifs, forcément, comme un passage bruyant et attendu en Playoffs ou une hype sur laquelle il faudra rebondir cette saison. Tout ça, Wiggo le sait et c’est pour cette raison qu’il a décidé de bosser comme un âne cet été, ne participant pas au TQO et préférant développer son jeu afin d’arriver le plus préparé possible dans quelques mois. Car même si le jeune homme mettra toujours sa vingtaine de points, défendra solidement et réalisera des actions exceptionnelles, il est parfaitement conscient qu’il faudra bien plus que cela pour se faire une vraie place à l’Ouest. Du coup, lorsqu’il lui a été demandé de décrire son été ainsi que sa relation avec son pivot aux mains dorées, Andrew n’a pas tourné 36 ans autour du pot.
Je suis allé dans plusieurs endroits pour bosser. J’étais à Long Beach, j’étais à Los Angeles et j’étais aussi à Las Vegas pour la Summer League. Je n’ai fait que travailler sur mon jeu, et cet été j’ai surtout mis l’accent sur ma conduite de balle ainsi que mon tir extérieur, tout ce qui se situe derrière la ligne à trois-points en fait. Tout s’est bien passé, je suis allé voir l’équipe de Summer League jouer à Vegas, avec notamment Kris Dunn, Adreian Payne. Ils ont étonné pas mal de monde, avec le nouveau staff d’entraîneurs en place je suis très excité. Je pense qu’ils sont aussi impatients que moi, pour que la nouvelle saison démarre. […] Karl-Anthony et moi sommes parfaitement complémentaires. On connait bien le jeu de l’un comme de l’autre, et l’an passé chaque rencontre était une occasion de construire quelque chose de solide pour le futur. Je travaille justement sur des petites choses qui nous aideront sur notre jeu offensif, comme la gestion des double-teams ou les mouvements qui permettent de dépasser les défenseurs suivants. Bien lire les défenses et comment les attaques de la meilleure façon possible.
L’un des aspects les plus intéressants à suivre cette saison dans le Minnesota sera justement la capacité du staff à faire grandir deux pépites sans qu’elles ne se marchent dessus. On a pu le voir dans d’autres franchises comme celle d’OKC par exemple, il faut une certaine discipline pour permettre à deux phénomènes de progresser avec le nombre de ballons suffisants. En deux petites saisons professionnelles, Wiggins a surtout montré un jeu tout en qualités athlétiques et en positions au poste, avec un bon sens de l’orientation et des bases solides pour la suite. C’est donc en toute logique que le kangourou a décidé de bosser sur son jeu extérieur, car même si ses pourcentages de loin ne furent pas catastrophiques (30 et 31%), ils n’étaient pas assez élevés pour inquiéter les défenses adverses. Pareil au niveau du dribble, pour le moment les Wolves ont beaucoup donné la gonfle à leurs meneurs alors qu’Andrew pourrait punir bien des murailles s’il arrivait à gérer pick and roll sur pick and roll sans avoir à prendre la balle à deux mains. La perspective est donc bien trop tentante pour la laisser passer : une séquence Wiggins – Towns derrière un écran, une séquence Towns – Wiggins derrière une double-team, il faut se préparer pour sanctionner car la Ligue pourrait vite trembler.
Statistiquement, il est difficile de savoir si le Canadien pourra clairement exploser en atteignant des moyennes dignes de l’élite, mais ce qu’on peut déjà affirmer c’est qu’il se donne pour y arriver. Et quand on possède des talents qui préfèrent suer à la salle plutôt que de glander devant les Jeux, on peut aborder l’avenir avec excitation.
Source : Sports Illustrated
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