D’Angelo Russell veut “poster plus pour marquer plus” : idée validée, y’a plus qu’à manger et bosser
Le 06 août 2016 à 07:06 par Giovanni Marriette
Lorsque les jeunes joueurs NBA sont encore dans la première ligne droite de leur carrière, certains d’entre eux tentent de se fabriquer une identité sur le parquet, d’ajouter rapidement de nouvelles cordes à leurs arcs. On a ainsi vu Karl-Anthony Towns et Anthony Davis apprendre les rudiments du parking ou encore Bruno Caboclo étudier les différents bois utilisés pour fabriquer des bancs. D’Angelo Russell est lui parti dans une autre direction, celle qui le mène à la raquette, et c’est plutôt une bonne idée.
Individuellement parlant, la saison rookie de D’Angelo Russell fût plutôt réussie. 13,2 points, 3,2 rebonds, 3,4 passes et 1,2 interception par match quand on a 20 ans et que l’on évolue chaque soir dans un gros Panzer est une belle garantie si l’on regarde un peu l’avenir, ses 41% au tir représentant à l’heure actuelle le gros point noir de sa ligne de stats. Un fail que le meneur titulaire des Lakers réussira peut-être à réguler la saison prochaine, puisqu’il a annoncé récemment vouloir devenir un joueur dangereux près du panier et faire du post-up l’une de ses armes en attaque.
Ndlr, le terme “poster” désigne une manière de se rapprocher du panier dos à son adversaire et non de publier sur le Net des vidéos compromettantes.
Dans cette ligue tout le monde est différent. Vous avez des petits meneurs qui dominent, des meneurs athlétiques qui dominent, des meneurs shooteurs qui dominent. Mais les meneurs qui postent sont en voie d’extinction. Il y a encore quelques gars capables de le faire, comme Russell Westbrook ou Chris Paul de temps en temps. J’ai juste envie d’être comme ces gars-là, à la manière d’un Shaun Livingston, ce genre de mecs qui peuvent dominer au poste quand ils le désirent.
Why not dude ! En se penchant un peu sur les stats, on se rend ainsi compte que D’Angelo n’avait touché la saison passé que 95 ballons à l’intérieur mais qu’il avait tout de même converti 26 de ses 41 tentatives, des chiffres en rendre chèvre cette girafe de Roy Hibbert. Plus petit que Shaun Livingston, plus grand que Chris Paul, c’est surtout dans la tête et par la répétition des moves à la salle que cette habitude deviendra une arme vraiment utile mais on note en tout cas une réflexion assez intéressante à une époque où tout le monde part en courant derrière la ligne pour envoyer des bombes à la douzaine. Amené à être le principal danger du backcourt angelino la saison prochaine, l’ancien étudiant de Ohio State devra en tout cas étoffer son rayon “menaces” et voilà déjà une bonne nouvelle de constater qu’une année aux côtés de Kobe Bryant ne l’a pas décidé définitivement à prendre 30 tirs par match de partout et de nulle part.
Avec un meneur sophomore apparemment plein de bonnes intentions, un Brandon Ingram que l’on attendra également au tournant et Julius Randle qui continue de grandir, ce sont donc trois gros focus que l’on aura sur ces Lakers 2016/17. Deux certitudes s’imposent en tout cas à D’Angelo Russell : Marcelo Huertas et Jose Calderon n’ont que peu de chances de lui piquer sa place de starter, et Timofey Mozgov ne devrait pas monopoliser beaucoup de ballons dessous. De quoi voir venir, de quoi voir un peu de sang glacé couler dans ses veines, au buzzer et au poste bien-sûr.
Source texte : silverscreenandroll.com
Source image : Ed Szczepanski, USA TODAY Sports, montage TrashTalk