La NBA calme tout le monde : 102 millions au lieu de 107 pour le petit salary cap de 2017
Le 08 juil. 2016 à 06:21 par Bastien Fontanieu
On respire un tout petit peu, après avoir vu les récents contrats signés sur le marché. Alors qu’on pensait voir le salary cap taquiner la barre des 110 millions, la NBA a finalement envoyé un mémo aux franchises indiquant un autre chiffre : le 102.
Non, il ne s’agit pas du poids rêvé de Glen Davis depuis ses 14 ans mais bien du potentiel salary cap que la NBA fixera aux 30 franchises l’été prochain, ce qui pourrait poser des problèmes à certains. En effet, avec l’arrivée massive de thunes causée par l’injection des droits télévisés dans les revenus globaux de la Ligue, on s’attendait à voir le cap prendre deux énormes trampolines en deux saisons, de quoi faire imploser certains fans et exploser de nombreux chéquiers. Pendant plusieurs mois, on parlait d’estimations entre 107 et 115 millions, dépendant bien évidemment de ces revenus et donc du montant fixé chaque été. Sauf que ce jeudi, comme ESPN l’a rapporté via Brian Windhorst, c’est plutôt autour des 102 millions que les franchises ont été informées, rabaissant également la barrière de la luxury tax (de 127 à 122 selon les projections actuelles). Et si ceci pourrait représenter un énorme charabia pour pas mal de fans qui préfèrent seulement regarder les systèmes de Steve Kerr, les implications sont elles multiples et variées, comme on va tenter de vous l’expliquer ci-dessous.
Cet été, le cap était fixé à 94 millions de dollars, ce qui imposait aux franchises de graviter autour de ce chiffre. Et ainsi, le cumul de tous les contrats signés pour l’année prochaine devait atteindre ce montant, ce qui expliquait d’ailleurs les signatures pharaoniques réalisées sur le marché (coucou Mike Conley). Cependant, alors qu’on prévoyait une nouvelle hausse de près de 15 millions pour l’été 2017, permettant à plusieurs franchises de balancer leur thune ce mois-ci en sachant très bien que le cap augmenterait une nouvelle fois avec largeur dans 12 mois, la hausse semble être de 8 millions ‘seulement’, ce qui pourrait compliquer les plans de certains. Par exemple, prenez les Warriors, qui viennent de se créer une armée légendaire. Dans un an, Klay Thompson et Draymond Green imposeront déjà 33 millions garantis pour la saison suivante, laissant à Golden State 69 millions afin de signer des joueurs et donner des contrats max à… Kevin Durant et Stephen Curry. Bonjour le bordel ! Sachant que les deux stars voudront elles aussi avoir droit aux ponts d’or offerts en ce moment, il faudra faire des sacrifices et il se pourrait qu’un autre copain (Andre Iguodala) trinque, à moins que GS ne souhaite plonger dans une taxe bien punitive. On sait que niveau personnalités les Curry et KD seront capables d’envisager un effort afin de garder le groupe le plus longtemps possible, mais comme on peut le voir ce genre de baisse n’arrange pas les affaires de tout le monde.
Et quelque part, c’est tant mieux. Car en balançant des dollars à droite comme à gauche, certains managers ont pensé qu’ils pourraient reproduire une stratégie similaire dans 12 mois. Too bad, il faudra certainement retrouver un mode un peu plus sobre.
Source : ESPN
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