Profil Draft 2016 : Jamal Murray, ce sniper d’élite poli par John Calipari
Le 19 juin 2016 à 18:42 par Giovanni Marriette
Nous voici désormais dans le haut du panier des prospects de cette Draft 2016. On vous présente aujourd’hui Mister Jamal Murray, ancien Chat Sauvage canadien de 19 ans, hype avérée depuis le Hoop Summit 2015 et annoncé comme l’un des futurs gros snipers de la Grande Ligue.
Profil
> Âge : 19 ans. Né un 23 mai. Comme Andrew Wiggins ou D’Angelo Russell. Deux vieux joueurs sans talent.
> Position : Poste 1/2.
> Équipe : Kentucky. Coucou Bledsoe, DeMarcus, Unibrow, MKG, Julius, Rondooooooo, KAT, John Wall. Y’a légèrement pire comme programme universitaire. Enfin on croit. Enfin p’têtre.
> Taille : 1 mètre 96. Ray Allen. Bof.
> Poids : 92 kilos. Shelvin Mack. Kendall Marshall. Wow.
> Envergure : 200 cm. Mais une patate suffisante pour dunker un jour au dessus d’Hasheem Thabeet.
> Statistiques 2016 : 20 points à 45,4% dont 40,8% du parking, 5,2 rebonds et 2,2 passes en 33 minutes
> Comparaison : Du Devin Booker dans les mains, mais le nom de D’Angelo Russell revient là aussi avec insistance, le tir en plus.
> Prévision TrashTalk : entre la 4ème et la 6ème place. Les Wolves avec le pick 5 ? Les Nuggets avec le 7 ? Les Kings avec le 8 ? Jamal devrait probablement en tout cas débarquer dans l’un de ces trois aéroports…
Qualités principales
# Il a compris le but du jeu au basket-ball -> mettre la boule orange dans le rond avec le filet
Capable de rentrer du tir extérieur en grande quantité, le jeune homme se pose rarement beaucoup de questions au moment de dégainer son arme favorite. Passé non loin (7 tirs seulement) de dépasser Stephen Curry au classement des freshmen les plus opulents de l’histoire de la NCAA, Jamal a tout de même gravé son nom dans la pierre de Kentucky en dépassant Brandon Knight ou Tony Delk et ainsi devenir le pistolero le plus efficace de l’histoire de cette université dont le livre est pourtant déjà bien épais. En transition ou sur jeu placé, tout seul comme un grand ou surtout après écran, le sniper dégaine du parking et même parfois… du parking du parking avec une aisance assez incroyable. Capable aussi de partir très vite au drive, l’ancien n°23 des Wildcats est en tout cas attiré par le cercle comme un aimant et ça on ne s’en plaindra sûrement pas.
# Capable de lâcher la balle, et il paraît que c’est plutôt cool pour un meneur de jeu
Ses 2,5 passes par match la saison passée sont trompeuses, Jamal Murray sait partager la gonfle. Notamment sur transition ou contre-attaque où le bonhomme se sert très régulièrement de ses jumelles pour trouver ses quaterbacks afin de valider du touchdown à gogo. Capable aussi de jouer un pick’n’roll dans le rôle de Chris Paul ou Toni Pi, sa qualité de passe est reconnue et sa faible moyenne au caviar s’explique probablement par le nombre de minutes qu’il a joué poste 2 avec le ballon moins souvent dans les mains, à part au moment de dégainer bien sûr. Quand on pense à ces postes 1 plus scoreurs que distributeurs on pense tout de suite à un gars comme Trey Burke Derrick Rose. De quoi être plutôt optimiste pour la suite ? Probablement oui.
# Être un ancien Chat Sauvage, une assurance tout risque ?
Avec huit titres de champions NCAA et treize Final Four en tout, les Wildcats sont unanimement reconnus comme l’un des programmes les plus consistants du circuit universitaire. Les All-Stars NBA sortis de Kentucky sont légions et on sait de source presque sûre que n’importe quel gamin passé dans les mains expertes de John Calipari a de grandes chances de s’imposer rapidement chez les grands. Le QI Basket sera là à n’en pas douter et on a vraiment hâte de voir ce que Jamal et son pote Skal Labissière peuvent donner sur les parquets de NBA. Mais quand on sait qu’il sort d’une saison à 20 points de moyenne dans l’un des plus gros programmes du pays, on ne se fait vraiment, mais alors vraiment pas de souci…
Défauts majeurs
# Les ballons égarés jeune homme, ça ne va pas pouvoir le faire longtemps
2,2 passes décisives et 2,3 ballons perdus par match. Qu’on se le dise, le ratio est dégueulasse. Jamal a ainsi rejoint cette saison Eric Bledsoe, Gilbert Arenas et Isaiah Canaan dans cet horrible classement et pour peser à l’échelon supérieur il faudra donc qu’il apprenne à faire bon usage de Jean-Michel Spalding. Doué pour trouver le copain quand le jeu s’accélère, c’est un Murray beaucoup moins à l’aise que l’on retrouve quand il faut servir les grands dessous ou ressortir à l’opposé après une prise à deux dont il a souvent été la cible cette année. Pour épurer son jeu, trouver une franchise qui le situera officiellement sur un poste paraît obligatoire et ça tombe bien, car on en parle juste en dessous.
# Poste 1 ou poste 2, bienvenue à Jean-Michel Nomade
C’est donc là une partie du problème, il faudra que le fils de Jamal Crawford et Tracy Murray se pose assez rapidement quelque part en NBA. Poste 1 pour driver un roster en tant que meneur scoreur à la Derrick Rose ? Poste 2 en mode électron libre mais dans un cinq géré par un vrai meneur de jeu ? Ici on verrait plutôt la deuxième solution mais il faudra que tout soit clair comme de l’eau qui n’intéresse pas Gérard. Son corps un peu bâtard lui servait en NCAA pour dominer quoiqu’il arrive ? Pas sûr que ce soit la même chez les grands et peu de joueurs sont ainsi capables de rentrer dans plusieurs cases, on attendra donc de savoir ce que la franchise qui misera sur lui le 23 voudra bien en faire…
# Doucement sur le boulard jeune homme
Il a annoncé récemment qu’il était je cite “le meilleur joueur de cette cuvée 2016”. Les coups de bluff à la Martoni ont beau être légion à cette période de l’année, on espère que l’ami Jamal nous a sorti ça sous les bons conseils d’un agent gourmand. On a beau aimer ici les comportements un peu déviants et les mecs plein de confiance, on se demande par contre comment va tourner le boulard d’un mec en NBA si le gars pense déjà être le meilleur avant même d’avoir enfilé un short taille adulte… Un mal pour un bien, un certain Psy que l’on connaît bien ici pourrait bien avoir déjà trouvé un nouveau patient pour 2016/17. D’autant plus que le jeune homme est pressenti… à Sacramento. Mamma…
Conclusion
Annoncé entre la quatrième et la sixième place, Jamal pourrait bien être l’une des grosses surprises de cette Draft qui approche à grands pas. Déloger les deux loustiques aux places 1 et 2 ? Pas sûr non. Mais si Jamal Murray s’invite à la fête, ‘viendrez pas dire qu’on vous a pas prévenu…
Source image : sportsup365.com