“Kobe, faut jamais lui parler… mais LeBron ? Il se fait secouer” : Jason Terry, spécialiste en blabla
Le 16 juin 2016 à 10:30 par Bastien Fontanieu
Peinard en vacances dans le Texas et toujours prêt à sortir des pépites devant un micro, le Jet est passé par Sirius XM Radio cette semaine afin de parler de deux copains qu’il connaît assez bien : le Mamba et le King, ambiance trashtalking.
Des clients assez différents, dans bien des aspects du jeu. Car même si James est un monstre capable de taper la cinquantaine de points en dormant, la nature du bonhomme fait que le boulot d’équipe sera plus aisé pour lui que de tout mettre sur ses épaules, alors qu’en face Kobe a prouvé pendant quasiment 20 ans que scorer à outrance n’était pas un problème, très loin de là même. Du coup, dans une Finale NBA au cours de laquelle le blabla a pris une place de plus importante, notamment avec la suspension de Draymond Green et les piques interposées entre chaque interviews, les anciens ont pointé leur nez en donnant leur propre avis et on savait que Terry allait sortir l’artillerie lourde rien qu’en appuyant sur le bouton ON. Le vétéran des Rockets n’a pas hésité à envoyer du sec concernant les numéros 23 et 24, contre lesquels il a joué dans des situations assez chaudes : LeBron lors des Finales de 2011, remportées par les Mavs justement, et Kobe pendant les Playoffs à l’Ouest, dont cette même année 2011 que Dallas détruira avec un run mémorable. Alors, Jason, on en pense quoi des deux monstres sacrés dans le monde du blabla ?
Dans ma carrière, mon parcours, vous ne dites rien du tout à Kobe. Pas un mot, faut même pas lui causer, parce que si vous chauffez Kobe ? La nuit va être longue. Le meilleur truc que vous pouvez faire, c’est marquer sur lui. Vous savez quoi, j’ai pratiquement jamais sorti les ailes devant lui, j’étais dans cette équipe face à laquelle il a mis 62 points en trois quart-temps. Il est hors-jeu, vous ne lui dites pas grand chose, même dans ses dernières années la tentation était bien là mais ça restait tendu. LeBron par contre ? Il se fait secouer, et c’est pour ça que Draymond a fait ce qu’il a fait. Parce que de façon évidente, on voit bien que quand vous le titillez il n’aime pas ça. Et y’en a d’autres dans la Ligue, sans vouloir citer de nom, qui peuvent sortir de leur jeu si vous les trashtalkez.
Apparemment, Terry a assez bien récupéré depuis le poster monstrueux que LeBron lui avait placé sur le crâne, à Boston il y a quelques années. Une action isolée certes, mais qui a pu servir de joli point d’exclamation si le moindre doute existait concernant le côté nasty de l’ailier. Cependant, là où le Jet marque un point, c’est que James n’a en effet jamais été un énorme parleur et surtout un solide récepteur de critiques aussi bien privées que publiques. Qui ne se souvient pas de la conférence de presse en sortie de défaite justement, lors des Finales de 2011, quand un journaliste lui avait demandé s’il s’était fait dessus ? Le monstre physique et technique est quasiment intouchable, on l’a vu rien que lors du dernier match joué à Oakland ce lundi, mais tout en haut les murailles sont assez fines et c’est évidemment choquant de voir un gars de 26 ans comme Draymond déstabiliser un vétéran aussi expérimenté que LeBron, à 31 ans. Du coup, quand on compare à Kobe, ça devient tout de suite compliqué. Car d’un point de vue mental, le Mamba était encore plus barricadé que le Gouffre de Helm un soir de bataille, et ce du matin jusqu’au soir. Cela s’est vu plus d’une fois, au détriment de Bryant d’ailleurs par moments, mais en terme de trashtalking les deux zozos sont clairement dans différentes catégories.
Ce qui est fort dommage, au passage. Ultra-dominant physiquement et capable de tout faire sur un parquet, LeBron deviendrait tellement divin avec un peu plus de blabla dans son répertoire… peut-être qu’on aura un petit aperçu ce soir ?
Source : Sirius XM Radio
Source image : Washingt Post