C’était un 5 juin : Pat Ewing atomisait les Pacers et tout l’Indiana d’un Game 7 de mammouth
Le 05 juin 2016 à 09:59 par Alexandre Martin
Le 5 juin 1994, le Madison Square Garden a hébergé l’une de ses plus grandes rencontres de Playoffs. Un bon vieux Knicks vs Pacers, un Game 7 de Finales de Conférence, un match au sommet entre deux équipes, deux franchises, deux villes qui ne peuvent pas se blairer. Le 5 juin 1994, le grand Pat Ewing a gagné pour toujours le respect, l’admiration et l’amour de tous les New Yorkais en gratifiant la planète basket d’une des plus grosses performances jamais enregistrées lors d’un match 7 à un tel niveau de compétition. Un match de mammouth dans un contexte tout aussi tendu et historique qu’inoubliable…
Quelques jours plutôt, le 1er juin, alors que la série en était à 2-2, les Pacers étaient venus s’imposer – lors du Game 5 donc – sur le parquet mythique de la ville qui ne dort jamais. Pire, un certain Reggie Miller s’était illustré en envoyant de la clutchitude et du trashtalking de manière indécente. L’ami Reggie a tout simplement posé 39 points, dont 25 dans le seul quatrième quart, sans oublier de chambrer violemment ce bon Spike Lee qui, confortablement installé courtside, commençait sûrement à se dire que ses petits protégés étaient maudits. Mais, deux jours plus tard, dans une ambiance que nous qualifierons d’hostile, les Knicks sont allés faire le boulot à Indiana et ont gagné le match 6, forçant ainsi une ultime rencontre dans leur antre du Garden.
Et cette rencontre a donc eu lieu le 5 juin 1994. Dans une arène new yorkaise pleine à craquer (près de 20 000 spectateurs), Knicks et Pacers se sont livrés un combat de tous les instants, un combat pour avoir le droit d’accéder aux Finales. Le match fut très serré et les hommes de Pat Riley s’en sont sortis en s’appuyant allégremment sur les larges épaules de Patrick Ewing. Ce soir-là, le pivot drafté en 1985 a parfaitement justifié son surnom de “The Beast”. Malgré la présence dans la raquette adverse de gars comme Rick Smits, Dale ou Antonio Davis, le grand Pat y est allé de 24 points, 22 rebonds, 7 passes décisives et 5 contres ! Tirs dans le périmètre, turnaround jumpshots sur la ligne de fond, rebond monstrueux suivis de deux points, dunks, protection de cercle, passes inspirées… Patoche a tout fait aux Pacers. Et même quand les siens se sont retrouvés encore menés de 4 points à l’orée du quatrième quart, il n’a pas paniqué. Il a continué de matraquer l’escouade ennemie et cela a fini par payer.
Ainsi Pat Ewing venait de réaliser une des plus grandes performances de sa carrière d’un point de vue impact statistique et certainement la plus importante d’un point de vue avancement en Playoffs puisque cette qualification pour les Finales NBA était la première de Patoche et la première depuis 21 ans pour les Knicks. Pat voulait ses Finales et il aura sorti la grosse artillerie pour atteindre son but. Malheureusement pour lui, les Rockets d’Hakeem Olajuwon auront raison des Knicks (en 7 matchs également) mais ça c’est une toute autre histoire…
Aujourd’hui, 22 ans plus tard, l’idée était de revenir sur cette incroyable prestation fournie par l’un des plus grands pivots de tous les temps. Un gars au coeur plus gros que la Big Apple et aux épaules plus larges que l’Hudson. Un gars qui, ce soir-là, a marqué de manière indélébile cette enceinte mythique qu’est le Madison Square Garden.
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