Bilan de saison 2016, version Thunder : entre promesse et frustration, le coeur d’Oklahoma balance
Le 01 juin 2016 à 19:29 par David Carroz
Si on n’a peut-être pas encore digéré l’élimination du côté d’Oklahoma et que la frustration d’une défaite au Game 7 est toujours présente, le Thunder ne doit pas oublier pour autant que le bilan global de la saison est globalement bon. Alors oui, on attendra encore mieux l’an prochain, mais on ne va pas faire la fine bouche : pousser des Dubs légendaires à un match de la sortie de route n’est pas donné à tout le monde et aujourd’hui, OKC semble l’équipe la mieux armée pour concurrencer Curry et ses boys à l’avenir.
Ce que TrashTalk avait annoncé :
Après deux saisons marquées par les blessures de Russell Westbrook et Kevin Durant, le Thunder devait enfin redevenir une place forte à l’Ouest qui lutte pour le titre. Pour cela, Sam Presti avait choisi de mettre la main au portefeuille pour construire l’effectif le plus complet de la jeune histoire de la franchise tout en remerciant Scott Brooks, remplacé par Billy Donovan. Enfin un coach, enfin la santé, enfin le retour dans le Top 4 de la Ligue avec une finale de Conférence. Le tarif minimum avec autant de talent, avec une bonne soixantaine de victoires durant la saison régulière.
Ce qui s’est vraiment passé :
Derrière les Warriors et les Spurs, on a souvent négligé le Thunder. Normal aussi, Billy Donovan ne semblant pas apporter plus de cohésion que son prédécesseur au jeu d’OKC, la force de frappe de l’équipe reposant surtout sur les deux monstres de l’effectif. Défensivement d’ailleurs, on a vu Oklahoma limité, le tout avant de craquer dans les quatrièmes quarts avec une régularité déconcertante. 55 “W” plus tard, on a enfin vu pourquoi l’ancien coach des Gators avait été débauché par Presti, car dès que les Playoffs ont débuté, les rotations se sont affinées avec talent. Demandez donc à Gregg Popovich ce qu’il en pense. Une fois la première montagne Spurs franchie, le Thunder s’attaquait à un nouveau col hors-catégorie avec la ferme intention d’en venir à bout, ce que la franchise a failli réussir en menant 3-1 face aux Warriors en Finales de Conférence. Si les “Dubs” ont finalement éliminé KD et ses coéquipiers, Oklahoma City n’a pas à rougir de sa prestation, même si la déception existe.
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas, il a cartonné : Steven Adams
Si les stats de Steven Adams n’ont pas explosé par rapport à la saison dernière – au contraire – le pivot néo-zélandais a franchi un palier dans son apport non chiffré pour le Thunder. Guerrier de l’ombre, il ne possède certes pas les mains d’Enes Kanter en attaque ou le talent de ses leaders Durant et Westbrook, mais il n’en demeure pas moins essentiel, la contribution du Kiwi ne pouvant plus être négligée. Son sens du sacrifice lui a même fait laisser un testicule sur le parquet dans un duel avec Draymond Green et ses Playoffs en quasi double-double devraient définitivement ancrer son statut de titulaire du Thunder et de base pour la recherche du titre dès l’an prochain.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : Anthony Morrow
La saison dernière, il avait montré un bel apport comme shooteur de complément, sans réclamer beaucoup de balles, mais capable d’envoyer quelques ogives du parking. Avec le retour en forme de Kevin et Russell, il devait profiter des espaces libérés par les défenses adverses qui allaient se concentrer sur les deux extraterrestres. Mais son temps de jeu a fondu, Billy Donovan préférant Andre Roberson dans le cinq majeur et Dion Waiters en relai depuis le banc. Ses stats – y compris l’adresse – ont suivi une courbe similaire et il a même disparu ou presque de la rotation en Playoffs. Alors qu’on l’attendait comme la bonne surprise de la saison pour le Thunder, c’est tout l’inverse qui s’est produit.
La vidéo de la saison :
On a retrouvé le sourire à OKC cette saison
Ce qui va bientôt se passer :
Avec cette défaite en 7 matchs après avoir mené 3-1, de nombreuses questions ont été soulevées, sans se dire que tout simplement les Warriors étaient une équipe de légende et que, peu importe les conditions, perdre contre eux n’a rien d’infâmant. Le Thunder doit donc se concentrer sur sa progression collective en conservant son noyau dur et la majorité des joueurs actuellement dans l’Oklahoma. Cela signifie donc convaincre Kevin Durant que dès l’an prochain, et pour plusieurs saisons encore, le titre sera un objectif réaliste à la Chesapeake Arena. On veut voir le même groupe, le talent et le potentiel sont là. Une ou deux retouches, et on repart au taquet, une année d’expérience supplémentaire pour Donovan et les jeunes qui pourraient apporter ce petit plus qui a manqué en 2016.
Source image : nba.com