Profil Draft 2016 : Diamond Stone, 120 kilos de barbaque à l’assaut des cantines de la NBA

Le 28 mai 2016 à 13:38 par Giovanni Marriette

On continue notre tour des prospects qui monteront probablement sur l’estrade du Barclays Center le 23 juin prochain. Aujourd’hui Diamond Stone, un beau bébé qui nous vient de l’université de Maryland et qui semble avoir un… appétit débordant. Peu importe quelle elle est la franchise qui misera sur lui, mais en tout cas le cuisinier devra être aussi bon que le shooting assistant.

Profil

> Âge : 19 ans. Né un 25 août, comme Bobby Portis, Paul Millsap et ZAZA PACHULIA. Hall of Fame direct.

> Position : Ailier-fort – Pivot. C’est à dire qu’il bat fort de l’aile et qu’il peut aussi tourner sur lui-même.

> Equipe : Maryland. Coucou Steve Blake, Greivis Vasquez, Alex Len et Juan Dixon. Que des All-Stars.

> Taille : 2m11. Doit commander des lits sur mesure à Ikea.

> Poids : 116 kilos. A 19 ans, le mec a l’air d’aimer la cantine.

> Envergure : 224 centimètres. Faucon pèlerin.

> Statistiques 2016 : 12,5 points à 56,8% au tir et 75% aux lancers-francs, 5,4 rebonds et 1,6 contre en 22,6 minutes.

> Comparaison : Kendrick Perkins et Nikola Jokic. Wow.

> Prévision TrashTalk : Dernier tiers du premier tour, je pose deux, je retiens quatre et je mange un poulpe.

Qualités principales

# Un gros balèze qui court, coucou DeMarcus

Il a beau manger deux poulets vivants par jour le Diamond, il n’empêche qu’il est toujours partant pour foncer sur les contre-attaques et le jeu en transition. Plutôt Jokic que Perkins sur le coup, ça jaillit bien dès que la gonfle est récupérée par son meneur et bon courage pour se mettre en travers de sa route à pleine vitesse sans se faire perforer un poumon. Une preuve d’un cardio plus que passable, d’une volonté d’aller vers l’avant et de se projeter rapidement en attaque. Il faudra checker les quantités de bouffe sur le plateau repas mais tant que Mme Graisse ne fait pas son apparition, bonjour le beast à gérer pour les défenses adverses.

# Grosse activité en défense

Ils ne sont pas nombreux les mecs de son gabarit capable de switcher proprement sur pick’n-roll. Diamond lui sait le faire, et il est capable aussi bien de gêner le point guard adverse grâce à des cannes bien en place et des bras bien actifs que de balayer la largeur du terrain pour empêcher les passes vers la raquette. Ça change sur les écrans donc, mais ça reprend son gars tout aussi vite. Dessous c’est la même, le gamin offre une belle palette défensive de par sa capacité à sortir sur les postes 4 qui s’écartent, à encaisser les chocs face à un mec un peu plus costaud et même à faire péter une belle verticalité pour distribuer quelques crêpes le plus souvent très propres. C’est pas Ben Wallace hein, mais c’est pas Carlos Boozer non plus.

# Le gars est un aspirateur

Hello Tristan Thompson, hello Dennis Rodman, hello Jean-Michel Dyson. Car si Stone shines bright like a Diamond, Stone est surtout un aspiro qui ne perd pas d’aspiration. Peut-être un poil trop de références dans cette phrase mais toujours est-il que le mec ne laisse souvent que des miettes à son vis-à-vis en ce qui concerne les ballons qui ressortent du cercle. L’envergure aide évidemment beaucoup, mais si c’était si facile Glen Davis tournerait à 40 rebonds par mi-temps. Monsieur sait box-out, Monsieur remonte comme un Zébulon au rebond off, bonne chance pour lui arracher les ballons des mains.

Défauts majeurs

# Les gros ne sont plus trop à la mode

La tendance actuelle chez les intérieurs est plutôt tournée vers des gabarits élancés. Anthony Davis, Karl-Anthony Towns, Hassan Whiteside, Rudy Gobert, Kristaps Porzingis, Randy Foye… Que des mecs taillés comme des lianes et qui déclenchent leurs tirs à quatre mètres du sol. Diamond lui est plutôt taillé comme un Zach Randolph et son jeu s’en ressent puisque les moves en haute altitude laissent place à un jeu plus au sol et tout en puissance. A lui de s’adapter à un monde à des années lumières de ce qu’il a connu jusque-là…

# Ouvrir le dictionnaire… à la page mid-range

40 heures de highlights visionnés et pas plus de trois tirs trouvés à plus de cinq mètres du cercle. Si Pierre Diamant veut commercialiser ses colliers il faudra qu’il ajoute quelques cordes à son arsenal offensif, notamment en apprenant à partir d’un peu plus loin pour attaquer le panier de face. Le post-up c’est bien, le tchou-tchou c’est utile aussi. Et le petit dagger de temps en temps bah ça mange pas de pain. Il a en tout cas les capacités pour driver grâce à son gros coffre alors on compte sur lui pour squatter un peu le gymnase cet été pour notamment se fabriquer un joli petit tir. Chip Engeland tu connais ?

# Penser aux copains de temps en temps

15 passes décisives lors de son année Freshman. Pau Gasol est capable d’en lâcher plus en un seul match, même Kobe l’a déjà fait. Si Diam’s veut se faire un nom chez les grands il faudra qu’il apprenne à régaler ses partenaires. Petit conseil d’ami, quand t’as trois mecs sur le paletot c’est que tu dois avoir deux copains ouverts planqués quelque part. Il reste plus qu’à s’acheter un GPS.

Conclusion

Un bon gros prospect pour cette Draft 2016. Un “gros” prospect surtout. Le talent a l’air là mais Diamond devra proposer un tableau un peu plus complet pour que ses 116 kil’ pèsent plus sur le parquet que sur le banc. Un profil entre Kendrick Perkins et Nikola Jokic ? S’il fait la même saison rookie que l’intérieur des Nuggets alors on achète tout de suite.

Source image : baltimoresun.com


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