Profil Draft 2016 : Caris LeVert, le mec au blaze aussi chelou que ses bras sont longs

Le 24 mai 2016 à 13:11 par Giovanni Marriette

Caris LeVert

Des talents, Michigan en a déjà fabriqué quelques uns. Chris Webber, Tim Hardaway, Glen Rice, Jamal Crawford pour ne citer qu’eux. Et même si c’est un peu plus compliqué dernièrement puisque Trey Burke, Nik Stauskas et Mitch McGary sont les dernières “pépites” à être sorties du célèbre programme, Caris LeVert pourrait bien redonner ses lettres de noblesse à la célèbre fac. Il y a très clairement un pari à faire, à voir maintenant qui osera tenter le coup… Allez, on vous présente le bonhomme.

Profil

> Âge : 21 ans. Né un 25 août, comme Robert Horry. On lui souhaite autant de bagues, en tout cas il en a déjà… aux dents.

> Position : Ailier. C’est à dire qu’il évolue dans l’aile.

> Equipe : Michigan. Petit programme. Inconnu au bataillon.

> Taille : 1m99. Donc même pas 2 mètres. Un nain. La honte.

> Poids : 90 kilos. Pile poil entre 80 et 100.

> Envergure : Annoncée à 220 centimètres, ce qui laisse présager à quelques changements d’ampoules oklm.

> Statistiques 2016 : 16,5 points, 5,3 rebonds et 4,9 passes en 30,9 minutes.

> Comparaison : Jamal Crawford ou Jeremy Lamb. On vous fait pas un dessin sur ce qu’on lui souhaite.

> Prévision TrashTalk : Fin de premier tour, début de second tour.

Qualités principales

# Complet en attaque, méritant en défense

Qu’il évolue à l’aile ou dans un rôle de combo 1/2, Caris a pour lui de proposer de nombreuses alternatives à l’attaque de son équipe. Capable de jouer son défenseur sur la vitesse et la puissance, il sait également provoquer les prises à deux pour trouver le copain démarqué dans le corner. Paraît même que malgré une mécanique encore à travailler, le jeune homme sait envoyer de loin (44% du parking la saison passée). Un physique et une maîtrise de la boule (voir plus bas) qui le rendent dangereux et qui multiplient donc les possibilités d’aller poser deux points ou plus sur la feuille. En défense ? Les bras du gars, toujours eux, lui permettent de gratter pas mal de ballons, surtout quand on sait que notre ami n’est pas le dernier dans l’anticipation et qu’il est également capable de donner de sa personne pour tenir le choc face aux contacts et aux tentatives de cassages de cheville.

# Pile dans le moule de la NBA actuelle

Kevin Durant, Kawhi Leonard, Giannis Antetokounmpo, Raymond Felton… Nombreux sont les joueurs qui dominent aujourd’hui grâce notamment à leur physique de cyborg. Du genre des bras de trois mètres de long par exemple. Caris LeVert est une liane de la tête au pied, ses membres semblent pouvoir s’étirer tel un Dalshim 2.0 et tout ceci l’aide plutôt souvent à dominer son vis-à-vis. La longueur de ses bras lui permet ainsi d’être difficile à contrer et ses appuis lourds sont là pour faire la différence sur des euro steps ou des fade aways en haute altitude. Exactement le genre de corps qui peut faire un tabac dans la NBA actuelle, à une époque ou Bruno Caboclo et son physique élancé représentent la nouvelle tendance établie.

# Handle check, footwork check

Ses grandes mimines lui garantissent de tenir le ballon comme une orange maltaise, ses grandes cannes vont aussi vite ou presque que celles de Tonton Irving. Les chevilles twistées de ses adversaires se comptent en dizaine sur son parcours tant le gamin aime taquiner du crossover et bonne nouvelle pour nos yeux, Carissounet maîtrise également très bien le dossier stop and go. Un régal pour les amateurs de street et un cauchemar pour les défenseurs surtout que ses prises de risque ne sont pas forcément gages de turnovers puisque le gamin ne perdait la saison passée que 1,7 ballon par match. Du spectacle mais du spectacle bien géré, c’est tout ce qu’on aime.

Défauts majeurs

# Physique un peu Greg Odenesque, attention danger

32 matchs seulement disputés par Caris lors… des deux dernières saisons. Des blessures au pied qui ont empêché de voir sa cote monter et qui viendront sûrement poser question aux GM et coachs NBA jusqu’à la Draft. La peur de faire confiance à un mec en sucre, la peur de “gâcher” un choix de Draft en sélectionnant un joueur à risque… La question la plus importante à se poser sera de savoir si le jeu en vaut la chandelle, de savoir s’il vaut mieux capitaliser sur les qualités du bonhomme plutôt que de se concentrer sur ce physique qui semble friable, d’autant plus si le petit ne prend pas un peu de coffre (90 kilos c’est trop peu, parole de bon vivant).

# C’est quoi ce blaze ?

Rackham Le Rouge, Philibert Le Beau, Jean-Yves Lafesse, Yves LeCoq, Guillaume Le Conquérant, Jean-Yves Le Drian, Paul Le Guen, Jean Le Cam, Bilbo le Hobbit, Sam Le Pirate, Nono Le Robot, Jacquou Le Croquant, plein de petites bêtes et donc Caris LeVert. Délires chelous quand tu nous tiens.

# Un SPF sur le terrain ?

Un ailier ? Risque assez énorme de se faire défoncer par les buffles évoluant au poste 3 en NBA. Un meneur de jeu ? Le gamin peut parfois être considéré comme un meneur scoreur mais le côté scoreur prend quand même diablement le dessus. Poste 2 ? Si c’est uniquement pour squeezer les deux autres postes ce sera problématique. Une seule question demeure donc : mais où va bien pouvoir jouer Caris ? Deux solutions s’imposent : soit Monsieur squatte la salle cet été et revient avec quelques bibis en plus pour tenir le choc dans l’aile, soit Monsieur dévore le manuel du parfait petit meneur. Mais faudra choisir jeune homme.

Conclusion

Voilà donc un prospect intéressant de par ses dimensions athlétiques et son talent balle en mains. Gros point d’interrogation néanmoins sur le physique mais joli coup à faire probablement en fin de premier tout ou en tout début de second. On a peut-être pas trouvé le futur LeBron hein, mais ça vaut quand même le coup de s’y pencher.

Source image : Dustin Johnson – UMHoops


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