Le Thunder met une fessée géante aux Warriors : 133 à 105, le score ne traduit pas la violence

Le 23 mai 2016 à 05:04 par Bastien Fontanieu

Choc, incompréhension, absurdité et admiration, voilà quelques émotions parmi toutes celles qui ont traversé les fans de basket, témoins de cette claque monumentale infligée au champion en titre et signée OKC : hier soir, c’était une leçon de basket.

Oui oui, une leçon de basket. Au champion, à l’équipe qui vient de remporter 73 matchs de saison régulière, une véritable mixtape pour les hommes de Steve Kerr, pourtant attendus ce dimanche en déplacement. Car s’il y avait bien une mission que les Warriors devaient impérativement valider, c’était celle de récupérer l’avantage du terrain, après avoir viandé le tout premier match de la série. Golden State dans l’Oklahoma, des souvenirs d’une soirée historique en février, finalement balayés en 48 minutes. Et encore, on pourrait même dire 24, tant ce match n’en fût pas un. Imaginez plutôt un daron, qui tabasse le tyran du coin parce qu’il vole les bonbons des enfants du coin dont son fils ? Voilà l’impression qui ressortait de cette rencontre, avec un Thunder quasiment au sommet de sa concentration et de son application. D’où, et c’est là qu’on y vient, ce terme d’admiration. Comment ne pas se régaler, devant le concerto offert par Russell Westbrook et Kevin Durant, en pleine force de l’âge et conscients de leur domination individuelle comme en duo ? Bien trop appliqués et concernés par le fait de ne pas reproduire l’erreur du tour précédent, les deux All-Stars ont écrasé leur adversaire, sans oublier l’impact énorme de Serge Ibaka, Dion Waiters et Andre Roberson. C’est simple : tout le monde était sur son 31 ce dimanche à OKC, et c’était fabuleux à voir.

Et c’est là que le choc était le plus impressionnant. Car après avoir réalisé le plus dur en terre hostile, on imaginait assez bien le Thunder retomber dans deux trois travers de base, auxquels ils se sont habitués depuis des années. La série face aux Spurs ? Un partout, retour à la maison, et Game 3 lâché bêtement. Sauf que bis repetita, il n’y eut pas. Non, cette fois-ci les hommes de Billy Donovan savaient qu’ils devaient garder les deux pieds enfoncés sur la pédale d’accélération, pendant que Draymond Green mettait stupidement le sien dans les bourses d’Adams. Et un écart de dix points dans le premier quart fût réduit par Golden State, avant que cette toute nouvelle attitude totalement sereine côté OKC vienne rouler sur les Warriors. On continue à bastonner les rebonds, à protéger l’arceau, à pénétrer et à jouer des coudes. Dix, quinze, vingt et même vingt-cinq à la mi-temps, bonsoir l’ambiance. Quel est le thème de la soirée déjà ? Garder les pieds sur l’accélérateur ? Trente, trente-cinq et même quarante points d’écart, le soleil est touché par Dion Waiters pendant que Draymond et son meneur atteignent le fond de la piscine. Sur un garbage time d’une grosse quinzaine de minutes, l’analyse prend place et le public se régale. Son Thunder est dans une forme remarquable, le match de ce mardi sera décisif dans l’histoire de la franchise.

Car c’est bien un match décisif dont il sera question, demain soir, encore une fois à la Chesapeake Arena. Le champion en titre est blessé, peut-être le temps d’un soir, mais il ne peut le nier. Il y aura donc un nouveau carrefour face auquel on attendra OKC encore une fois : répéter les erreurs du passé et laisser GS égaliser, ou poursuivre ces formidables Playoffs en créant un début de choc incroyable ? La balle est entre leurs mains, l’histoire aussi.

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Source image : NewsOK


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