Draymond Green tape une nouvelle fois dans les bourses de Steven Adams : et la suspension ?
Le 23 mai 2016 à 03:43 par Bastien Fontanieu
Dans une première mi-temps totalement bordélique pour les Warriors, puisque l’écart était de 25 points au moment de rejoindre le vestiaire (72-47), certains ont perdu les pédales et d’autres ont carrément pété les plombs : Draymond a bien évidemment préféré la deuxième option.
Dès le début de la série, on voyait bien que Green voulait accepter le challenge physique du Thunder, et notamment celui d’Adams qui est le plus solide des soldats de l’Oklahoma. Dans son jeu tout en agressivité mais la plupart du temps contrôlée, l’intérieur de Golden State faisait son boulot et arrivait même à frustrer son adversaire dans le Game 2, avec son habituel bagage de défense, de gueulantes, de jeu rapide et de coudes acérés. C’est ce qui fait à la fois le charme, et le malheur de Green, dont la popularité laisse à désirer à causes de certaines de ses actions. Il pourra aussi bien sublimer son équipe, que l’enfoncer : c’est ça, le package imposé par l’ex-aboyeur de Michigan State. Et justement, hier soir, le All-Star a probablement atteint sa cote maximale dans l’opinion publique, en mettant un drop droit dans les kiwis de Steven Adams. Une action qui semble anodine au premier abord, et dont on pourrait se foutre royalement. Mais puisque certains lecteurs chaleureux en ont chié une pendule sur la légèreté de l’article concernant le flop de LeBron hier, nous avons décidé de jouer le jeu à fond. Envie d’un peu d’investigation ? Allons-y.
Ce n’est pas la première fois que les deux hommes se retrouvent dans une situation similaire, puisqu’à Oakland Draymond avait déjà mis le néo-zélandais au sol, à cause d’un genou généreusement placé dans les parties intimes de ce dernier. Pour sa défense, Green était lancé à pleine vitesse, en pénétration, et il tentait ainsi de créer le contact sans montrer de mauvaises intentions évidentes. Le genre de séquence qu’on voit un peu partout en NBA, puisque les lois de notre sport préféré indiquent qu’un genou doit être élevé afin de monter au panier, et les défenseurs valeureux vont forcément se prendre un choc dans la partie proche de l’abdomen. Du coup, malgré l’image dirty que peut avoir Draymond sur son début de carrière, on ne pouvait réellement coller l’étiquette ‘intentionnelle’ sur ce premier acte sponsorisé par Boursin. Seulement, ce dimanche, la scène fût bien différente. Action arrêtée, pas besoin de lever la jambe et tête tournée dans la mauvaise direction, la sentence semblait unanime aux commentaires de TNT comme sur les réseaux sociaux : cette fois, Green y est bien allé avec motivation, afin de réaliser un coup ‘anti-sportif’. La suite, arbitralement parlant, fût une flagrante de niveau 1 car il était compliqué pour Scott Foster de virer le joueur dans le feu de l’action. Mais concernant le Game 4…? Il suffit de revoir les derniers cas similaires en NBA pour envisager une suspension d’un match. Entre le kick de James Harden dans les cloches de LeBron en mars 2015 (un match out), celui de Dwyane Wade qui avait envoyé Ramon Sessions à la Chantal Goya School de 2012 (même sanction), et Gérard qui s’était occupé des finances de Glen Rice Jr en 2014, on est en droit de se demander si Adam Silver et ses sbires pénaliseront le champion en titre pour la prochaine rencontre.
Deux poids, deux mesures ? Acte volontaire, ou involontaire ? Hier soir, ce n’était peut-être pas la séquence la plus importante ni la plus marquante de la rencontre, mais elle pourrait avoir un sacré impact sur le reste de la série. Comme quoi, parfois, mieux vaut rester sage et bosser en défense…
Source image : CBS Sports