Isaiah Thomas est cash : il faut une co-star à Boston pour avancer, maintenant qui draguer…?
Le 20 mai 2016 à 08:27 par Bastien Fontanieu
Auteur d’une magnifique régulière et de Playoffs corrects compte-tenu du contexte, le lutin du Massachusetts s’est exprimé auprès de SiriusXM Radio afin d’aborder la saison prochaine avec sérénité et expliquer ce que cet été pourrait représenter dans sa franchise.
Car il promet d’être chargé, mine de rien, l’été à Boston. Déjà, il y a bien évidemment cette troisième place de la prochaine Draft –merci Brooklyn– qui tombe comme un trèfle à quatre feuilles dans l’assiette de Danny Ainge, le GM local ayant de nombreux choix à sa disposition. En effet, les Celtics peuvent aussi bien prendre le meilleur talent comme chercher le joueur qui conviendrait le plus à leurs attentes, notamment à l’intérieur où la raquette reste bien lège, ou bien échanger ce précieux pick avec quelconque équipe prête à vendre ses soeurs en contrepartie. Mais au-delà de ces multiples possibilités, c’est surtout l’avenir de Boston qui est important, dans le sens où cette franchise a déjà été deux fois en Playoffs ces deux dernières années, elle s’est faite éliminer deux fois au premier tour dans des versions nettement différentes, mais elle a montré qu’elle pouvait cartonner en saison régulière puisque Brad Stevens a mené sa troupe à 48 victoires pour seulement 34 défaites. Du coup, en bon leader qu’il est, c’est Isaiah qui a donné son avis à un mois de la Draft, histoire d’être très franc sur ce qui -selon lui- serait la meilleure voie à prendre. Et le bonhomme a été très clair sur le besoin numero uno des siens, puisqu’il s’agirait de lui trouver un bras-droit.
On est à quelques pas, quelques petites pièces supplémentaires, de devenir un vrai prétendant dans le Conférence Est. On vient de gagner 48 matchs avec une équipe qui faisait douter beaucoup de monde, cela veut donc dire des choses sur la direction que nous sommes en train de prendre. Et je suis persuadé que Danny (Ainge) et ses gars vont faire le meilleur boulot possible pour rendre cette équipe aussi bonne que possible… mais je pense sincèrement qu’on a besoin de cette autre star, ce genre de joueur sur qui on peut compter et pas juste moi, sans vouloir être arrogant. On a besoin d’une autre option, maintenant comme je l’ai toujours dit j’irai à la guerre avec ces gars qui sont dans mon vestiaire aujourd’hui, mais on a besoin d’un peu plus.
Pas besoin de se justifier, Isaiah a totalement raison ! Les Playoffs, on le voit et on le tabasse depuis des années, est une affaire de stars. C’est là que les gros clients se rassemblent, et c’est une partie de la saison qui est intégralement dirigée par les meilleurs joueurs car ceux-ci ont enfin leur temps de jeu maximal ainsi que leur concentration ultime. Et du coup, pour une équipe comme celle de Boston qui s’est retrouvée face à Atlanta, le moindre pépin physique allait jouer dans la balance et ce sont Avery Bradley ainsi que Kelly Olynyk qui se sont blessés. Pour une machine qui fonctionne sur la somme de ses individualités plutôt que le talent de deux phénomènes, ce fût trop court et les Hawks se sont finalement imposés. Atlanta servait d’ailleurs d’excellent exemple pour le round suivant, puisque sans véritable star, Al Horford et ses potes ont pris un sweep par les Cavs, pour changer. Thomas sait donc qu’avec autant de possibilités cet été, son management doit draguer du monde et tenter de ramener un soldat qui puisse lui permettre de former un vrai duo de stars. Maintenant, qui et surtout comment ? Car Brad Stevens est du genre à vouloir intégrer des joueurs capables de rentrer dans ses systèmes, et les agents-libres quatre étoiles n’iront certainement pas dans le Massachuetts. Reste l’option transfert du soir de la Draft, très intéressant et déjà bien avancé, qui pourrait permettre à Boston de récupérer un quasi-All-Star contre ce choix numéro 3.
Aussi belle et collective que soit cette équipe 2015-16, elle a besoin d’un autre cador dans son vestiaire pour envisager faire un minimum d’ombre aux Cavs. On adore Isaiah et ses copains au col bleu autour, mais pour dépasser le 10 mai ? Certainement pas. Au boulot donc, il y a un gros mois pour essayer de flairer un bon plan, avant de draguer du free agent.
Source image : AP Photo/Charles Krupa