C’était un 20 mai : Charles Barkley sur la tête de David Robinson, merci au MVP, au revoir !

Ah mais qu’est ce qu’on aime se remémorer les doux exploits de nos aînés… Non pas car la NBA d’aujourd’hui nous paraît tant aseptisée que nous sommes dans un besoin compulsif de nous bouffer des highlights des nineties tous les jours, mais juste pour honorer ce devoir de mémoire et ces mecs qui nous ont fait découvrir ou aimer la Grande Ligue pour toujours…

On revient aujourd’hui sur le Game 6 des demi-finales de Conférence en 1993 opposant les Suns aux Spurs avec ce tir de Charles Barkley resté gravé dans la roche comme un album de Sniper…

Nous sommes le 20 mai 1993 et si l’Olympique de Marseille s’apprête à remporter la Coupe d’Europe des Clubs Champions trois jours plus tard grâce au coup de boule de Basilou, les États-Unis vivent pour leur part au rythme de la demi-finale de Conf’ entre les Suns de Charles Barkley et les Spurs d’un certain David Robinson. Cette année-là ? Sir Charles vient tout simplement d’être élu MVP grâce à une saison terminée avec des moyennes rondouillardes de 25,6 points, 9,1 rebonds et 5,1 passes, le tout en aidant les Suns à valider une fat régulière à 62 victoires… Après s’être débarrassés non sans mal des Lakers au premier tour, les Cactus font donc face aux Spurs et ont l’occasion de finir le taf au Texas en débarquant chez l’ennemi avec déjà trois victoires actées.

Et si l’Amiral nous sortira ce soir-là des stats à rendre encore plus vert Draymond Green (22 points, 14 rebonds, 5 passes, 4 contres et 2 steals), c’est bien Sir Charles qui va écrire l’une des pages les plus sympas de sa bio. Avec 28 points, 21 rebonds, 4 passes, 2 contres et 4 steals, le TGV pèse de tout son poids sur ce Game 6 et au fur et à mesure que le final se rapproche, les 16 000 spectateurs présents à San Antonio commencent à se douter que la vérité viendra forcément de l’un des deux franchise players présents sur le parquet. Bien vu Lulu, car le poste 1, 2, 3, 4, 5 des Suns se retrouve avec le ballon de la gagne dans ses grosses mains à moins de dix secondes du buzzer, et… David Robinson en défense sur lui à douze mètres du cercle. Une autre époque hein… La suite de l’histoire vous la connaissez sans doute : un coup d’œil au chrono, inspiration, on met les gaz, on s’élève et on prend un gros tir direction la ficelle malgré la présence d’un mec pas non plus réputé pour être un Carlos Boozer en défense. Victoire 102-100, qualification pour les Finales de Conf, trophée de MVP sur-validé et une légende qui grossit encore un peu plus -comme ses fesses- ce soir-là grâce à l’un des shoots de sa carrière, quelques semaines avant que cette légende se poursuivre dans la défaite en Finale NBA face aux Bulls de Michael Jordan.

Une action qui résume à elle-seule l’impact de Sir Charles cette saison-là à Phoenix. Car le mec s’occupait de tout dans l’Arizona, et ça faisait même gagner son équipe.

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