Russell Westbrook fait la totale : 27 points, 12 passes, 7 interceptions, une mi-temps XXL !

Le 17 mai 2016 à 06:41 par Bastien Fontanieu

Tellement Westbrook. Tellement fou, tellement puissant, tellement indiscipliné, tellement combatif, tellement capable du pire comme du meilleur, tellement schizophrène : hier soir, c’était le Russell Show en seconde période et les Warriors n’ont rien pu faire. 

S’il fallait choisir un match récent, peut-être en carrière, afin de définir le meneur du Thunder, celui joué hier soir à Golden State ferait partie du haut de la pile, sans le moindre doute. Car dans ce registre qui n’appartient probablement qu’à lui, celui mélangeant frustration et exception, excellence et décadence, la pile de l’Oklahoma était branché comme jamais. Une mi-temps moyenne, puis l’autre sublime, quoi de plus ressemblant à ce joueur ? Une séquence défensive déplorable, puis une interception salvatrice, quel meilleur résumé pour le définir ? Ce lundi, Russell n’était peut-être pas le plus spectaculaire, le plus bruyant, le plus propre ou le plus confiant, mais c’est aussi ça qui fait qu’on ne peut le ranger dans une boîte, on ne peut le mettre dans une case. Westbrook c’est trente secondes de folie pure qui nous impose de questionner le palmarès encore vierge du Thunder, puis vingt secondes d’indiscipline puérile qui nous force à répéter que cette franchise n’ira jamais loin. Un double-jeu double-face, qui a heureusement eu lieu dans le bon sens pour Billy Donovan lors de ce Game 1, avec une seconde mi-temps exemplaire afin d’effacer la vilaine première.

Le bilan avant la pause : 1/8 au tir, 3 balles perdues, 8 passes décisives certes mais une version timide du joueur pourtant nourri quotidiennement à la nitroglycérine, ce qui pénalisait OKC puisque les visiteurs se retrouvaient avec 13 points de retard. Et forcément, à ce moment-là, on se mettait à scander que le All-Star dosé au Red Bull allait apparaître en sortie de vestiaire. Forcément, logiquement. Résultat ? C’est peu dire si ce fût le cas, tant la deuxième période était remarquable d’efficacité chez Westbrook. Aucune balle perdue, 4 caviars supplémentaires, une pression défensive parfois atroce mais surtout réglée sur le mode ‘activité permanente’, Russell plantera surtout 19 points rien que dans le troisième quart, de quoi maintenir sa franchise dans la partie et lui offrir une occasion exceptionnelle en fin de rencontre. Il y avait un peu de tout dans ces minutes de jeu ordonnées par Donovan et exécutées par RW, mais c’est aussi ça qui a fait péter un plomb à Stephen Curry et ses potes. Car au lieu de tomber sur une force contrôlable et orientable sur un aspect du jeu qui le défavorise, les Warriors ont hélas eu droit à cette espèce de tornade capable de renverser un match à lui seul. Et quand on sait que le bonhomme commençait le blabla avant même la rencontre, sur ce que son adversaire réalisait cette saison, il y avait de la brouette assez large en exposition à l’Oracle hier soir.

Kevin Durant a peut-être fini la rencontre avec un sweet jumper, les Warriors ont peut-être exécutés comme des gosses dans le money-time et Russell a peut-être effectué une première mi-temps soûlante. Mais quand Westbrook s’est branché sur sa prise préférée et a décidé d’imposer sa détermination sur son opposant ? Oakland s’est transformé en piste d’atterrissage pour OVNI hostile : 27 points, 6 rebonds, 12 passes, 7 interceptions, seulement 3 balles perdues, une victoire énorme à l’extérieur. 

Source image : @ESPN


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