Karl-Anthony Towns élu ROY à l’unanimité : désolé Kristaps, bisous Jokic, à toute Booker !

Le 16 mai 2016 à 19:04 par Bastien Fontanieu

Karl-Anthony Towns

Ce matin, l’annonce était déjà connue et cela faisait plusieurs semaines qu’on attendait l’évidence. Cette après-midi, la conférence de presse a eu lieu et le détail des votes est tombé : la mode en ce moment, c’est l’unanimité.

Un peu dictatoriale, la NBA ces derniers temps. Entre Stephen Curry qui rase tout le monde et Karl-Anthony Towns qui n’a laissé aucune miette à ses copains de classe, les votants n’ont pas eu à se gratter la tête pendant 100 ans avant de déposer leur bulletin cette saison. Il faut dire que le géant de Minnesota a été exceptionnel de régularité, de progression et de solidité, montrant des avancées dans son jeu mois après mois alors qu’un ado est plutôt censé cramer au fil de la saison. Voilà, en partie, ce qui expliquait ces 130 votes de première place réservés au KAT, phénomène venu de Kentucky et désormais adoubé dans la région froide de Minneapolis. Bien évidemment, il faut aussi souligner le bon boulot réalisé par les loulous de la Draft 2015, comme Kristaps qui termine second ou Booker qui loupe le podium de peu, Jokic et Jahlil bouclent le Top 5 pendant que d’autres joueurs moins gourmands statistiquement se sont contentés des sièges du dessous. En conférence de presse, encore plus propre que sa ligne de stats et assis à côté de Tom Thibodeau, Towns a dit tout ce qu’il fallait et n’a pas hésité à avertir la compétition. Son objectif ? Il n’en a pas qu’un seul, car Karl-Anthony ne se fixe aucune limite. Présent à l’entraînement ce lundi à 7h du matin, le garçon a suivi ses propos avec des actes, un peu comme l’ensemble de sa première saison chez les pros.

Les résultats des votes (source : ESPN)

Ainsi, en s’offrant l’unanimité pour le premier de nombreux trophées -quoique celui du Concours des Meneurs est aussi tombé dans sa poche-, Towns rejoint un quatuor assez stylé puisque deux joueurs sont actuellement au Hall of Fame et deux autres sont des cadres incontestables de la Ligue. Ralph Sampson, David Robinson, Blake Griffin et Damian Lillard, un nouveau copain de type dictateur est désormais à table puisque le grand Porzingis n’a pas pu gratter une seule feuille pour la première place. L’image bien évidemment la plus marquante, au-delà de ses lunettes bien rondes et ses contours magnifiquement gérés, c’était ce duo formé avec Tom Thibodeau et qui nous rappelait l’évolution de Derrick Rose sous les ordres de son bourreau d’entraîneur. En 2011, élu MVP le plus jeune de l’histoire, la tête sérieuse et le sourire timide, Dédé était bien le premier à atteindre son potentiel maximum avec Thibs aux commandes. L’avenir ? Il est forcément brillant pour Towns et on espère qui décrochera des titres similaires sans que de lourds pépins physiques ne bloquent sa route, car dans le genre algorithme parfait du gosse qui fait tout bien, dit tout bien, s’exprime avec aisance et remercie les bonnes réponses, on a le gros lot.

Prochaine unanimité ? Celle de l’EDF à Rio, ou peut-être Festus Ezeli MVP des Finales. Car après tout, comme nous le rappellerait ce cher Manuel Valls : pas besoin de votes quand on peut tout écraser sur son passage, n’est-ce pas Towns ?

Source image : Timberwolves.com


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