Les Spurs sont en demi-finale : 116-95, sweep des Grizzlies validé, merci d’avoir au moins participé
Le 24 avr. 2016 à 21:58 par Bastien Fontanieu
Le premier à avoir passé le premier tour est connu, aucune surprise sur la planète basket. On attendait des Spurs dominants, on a eu des Spurs dominants : désormais, c’est repos avant de jouer très probablement le Thunder d’ici quelques jours.
La mission était simple, il fallait uniquement la tamponner avec chaque rencontre. En jouant Memphis au premier tour des Playoffs, on savait que Gregg Popovich allait s’éclater car cette équipe était clairement la plus faible de toute la compétition. Et quand vous mettez un ogre comme celui de San Antonio face à une brebis à qui il manque un oeil et une patte, l’affaire ne dure jamais trop longtemps. C’est justement ce qui s’est passé, le sweep étant validé par l’administration ce dimanche, après une quatrième victoire en autant de rencontres. Un match particulièrement chiant, on ne va pas se mentir, à tel point que la lumière du FedEx quittait le stade dès le début de soirée. Feinte technique ou envie de saboter pour se barrer plus tôt ? Aucune idée, mais il est clair que pour un symbole on pouvait difficilement trouver mieux. Memphis a une nouvelle fois tout donné, dans une première période qui poussait même les Spurs à jouer physiquement, mais tout le monde connaissait le résultat final. Qu’après 24 minutes à trottiner, la machine texane allait passer la simple vitesse supérieure, une que les Grizzlies ne peuvent imaginer vu l’état de leur vestiaire et une qui suffisait à terminer la série. Un score final anecdotique, un duel qui l’était tout autant : San Antonio a pincé son ticket pour les demis et c’est tout ce qu’il fallait pour eux.
Tout ? Disons qu’on pourrait ajouter l’élément de récupération physique, si cher au staff des Spurs et si précieux cette saison. L’important n’était pas uniquement de battre Memphis, il était d’expédier la série afin que chacun puisse en profiter un peu. Car mine de rien, l’adversaire présumé du second tour se nomme Oklahoma City, genre de cylindrée qui demande toutes les capacités physiques maximales d’un effectif. Heureusement dans le Tennessee, rien de tout ça n’était demandé. Par contre, pour les deux-trois semaines à venir, ce sera une autre paire de manches. Car passer de Jordan Farmar à Russell Westbrook, de Matt Barnes à Kevin Durant, de Zach Randolph à Serge Ibaka et de Birdman à Steven Adams, c’est la plus grosse explosion athlétique imaginable. D’où le sweep, aussi, explicable par cette absence de domination physique côté Grizzlies, un style qui convient parfaitement à des Spurs… spécialistes du registre. Pour le moment, le plus efficace sera de reposer les cannes, voir comment le Thunder finit sa série, et analyser chaque matchup possible afin d’entamer la série avec sérénité. On n’en parle pas encore, car cela semble encore loin pour chacun, mais il est évident que les hommes de Billy Donovan viendront avec la ferme intention de repartir de San Antonio en compagnie d’un succès. Le genre de scénario que les Grizzlies regarderont tranquillement dans leur canapé, en attendant la free-agency de Mike Conley notamment cet été…
Pas de surprise, pas de moments forts, pas de quoi en faire une marmite : les Spurs n’ont fait que leur boulot, en écrasant Memphis 116-95, sans regarder dans le rétroviseur. Une franchise avance en demi, l’autre se fera les griffes devant la téloche, exactement ce qui avait été annoncé il y a deux semaines.
Source image : ExpressNews